Site archéologique
Sites archéologiques de la Pointe d'Erquy
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Erquy
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Pléneuf-Val-André
Pointe d'Erquy (la)
Plan terrier du Penthièvre, 1785 ; 1987 A
En écart
Age du bronze ; Age du fer ; Antiquité
"Des recherches archéologiques ont été menées sur Erquy à partir des années 1967-1970 (équipe scientifique du Pr. Giot, de l'université de Rennes). Les fouilles ont permis de repérer :- le fossé de Catuélan (- 2500 ans avant J.-C., âge du Bronze tardif)- la Plaine-Garenne (- 2270 ans avant J.-C., milieu de "la Tène" de l'âge du fer)- Le vaste camp gallo-romain dit de César- les occupations gallo-romaines du Pussouër En 1996, le Service Régional de l'Archéologie (SRA) recensait 43 sites archéologiques sur la commune d'Erquy, depuis la période néolithique, dont le dolmen de la Ville-Hamon (inscrit MS en 1980) et les talus traversant le cap du sud au nord (âge du Fer), la villa gallo-romaine "Le vieux puits", la stèle en grès de "Vieille Fontaine" et l'enclos de Tu-es-Roc de l'époque féodale. Sur les plages, de nombreux débris de tuiles et de poterie datant de l'époque romaine sont visibles parmi les galets ou intégrés dans les ciments anciens. Ces éléments étaient-ils liés à des échanges commerciaux avec les pays anglo-saxons ou à la production de tuiles antiques au site de la Poterie vers Lamballe, riche en argile. Les nombreuses scories retrouvées sur la commune, attestent d'une activité métallurgique vraisemblablement issue de l'exploitation des poudingues ferrugineux (Lanruen, La Ville-es-Renais). La présence de moellons en grès datant de l'époque gallo-romaine, vient confirmer l'exploitation ancienne de cette roche jusqu'aux temps présents (carrières industrielles au sud du cap et à la Fosse-Eyrand). Les roches gréseuses disponibles sur place en affleurements, en strates de surface ou inclinées en bord de mer, ont permis leur exploitation et leur transport par la voie maritime, plus facilement que d'autres roches locales (diorite, roches volcaniques de la Heussaye et de Caroual, poudingues ferrugineux). Une seule carrière de diorite a existé vers les Hôpitaux, dans les années 1960. La production des granulats était destinée à la construction des routes de la commune. C'est la sous-sol gréseux qui a donné son homogénéité au bâti de ce territoire. Les blocs de grès du dolmen de la Ville-Hamont provenaient de la Garenne d'Erquy.Une épave de navire marchand datée du 2ème quart du 18ème siècle a été découverte en 2002 par un ancien pêcheur d'Erquy au port des Hôpitaux et fouillée lors d'une première campagne ces dernières années 2000 par les chercheurs de la DRASM. Cette épave présente des traces d'incendie. Elle a révélé une partie des bois d'architecture en orme ainsi que deux tonneaux en chêne contennant des mortiers de chaux. Le port des Hôpitaux actif depuis le 14ème siècle a connu une intense activité de cabotage du 15ème au 17ème siècle, perturbée par les guerres franco-anglaises. Cette épave de faible tonnage pourrait donc correspondre selon le CEDRE à un des caboteurs figurant dans les anciens registres du port. La date en 1681 du dernier cerne de l'échantillon du bois de chêne analysé, par le procédé de dendrochronologie (de la chronologie ErquyM3), a été retenue par les chercheurs avec un risque d'erreur très faible. L'utilisation de ce bois pour la confection des tonneaux a pu être réalisée après 1700. L'épave pourrait dater de la 1ère moitié du 18ème siècle."
Vestiges
À signaler
L'intérêt du site archéologique d'Erquy est à signaler et à valoriser. L'épave des Hôpitaux est à étudier et à protéger.
Propriété du département ; propriété de la commune
2005
(c) Inventaire général
2004
Prigent Guy
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35