INV 27732, recto
Homme nu, tirant sur une corde
né en 1619 ; mort en 1690
France
1685
H. en m 0,380 ; L. en m 0,193
Pierre noire, avec rehauts de craie blanche, sur papier beige. Collé en plein (montage du XVIIIè siècle) ; annoté au verso du montage, à la plume et encre noire :16 la nation
Jésus-Christ, Christ, Louis XIV roi de France, Mignard Pierre, Louvois François Michel Le Tellier marquis de, Colbert Jean-Baptiste, Poussin Nicolas, Audran B. gravure en rapport, Audran Benoît I l'aîné gravure en rapport; Troyes, Musée des Beaux-Arts, oeuvre en rapport; Paris, Musée du Louvre; iconographie religieuse; Nouveau Testament; Le Brun, Charles, Jésus élevé en Croix; Poussin, Nicolas, Les Sacrements; Vie du Christ; Saintes Femmes au pied de la croix; Christ en croix; Elévation du Christ en croix; Passion du Christ; Crucifixion
oeuvre en rapport
propriété de l'Etat, saisie, musée du Louvre département des Arts graphiques
1690
Cabinet du Roi dernière provenance : Cabinet du Roi
A la mort de Colbert en 1683, Le Brun perd son principal protecteur et doit affronter une cabale menée par Louvois et Mignard. Il peint alors en 1685, à la demande du Roi, le tableau Jésus élevé en croix pour l'opposer au Portement de Croix de Mignard, jugé comme le meilleur tableau jamais exécuté, et clore la cabale. Le Brun poursuit le cycle de la vie du Christ avec d'autres tableaux que la mort en 1690 l'empêche de terminer. Il semblerait qu'il ait voulu rivaliser avec le cycle des Sept Sacrements de Poussin (J. Thuillier, 1963). Le tableau, passé des collections de Louis XIV au musée du Louvre (Inv. 2885), a été mis en dépôt au musée des Beaux-Arts de Troyes. Il a été gravé par Benoît Audran en 1706 (Weigert, 1965, n° 69). Le Louvre possède près de 60 dessins en rapport avec le tableau. Etude, probablement d'après un modèle vivant, pour l'un des hommes aidant à élever la Croix, en tirant sur la corde accrochée à la branche droite. L'impression de force qui se dégage de cette figure est donnée par l'attitude de l'homme, bien campé sur ses jambes et par l'indication juste des muscles tendus par l'effort. (L. Beauvais, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, Inventaire général des dessins, Ecole française, Charles Le Brun, 1619-1690, tome I, Paris, RMN, 2000, n° 1387, p. 396) Atelier de Le Brun. Entré dans les collections royales en 1690 ; paraphes de Claude Delamotte (L. 478) et de Jules Robert de Cotte (L. 1963) ; marque du musée (L. 1886).
Le Brun à Versailles, Paris, musée du Louvre, 1985-1986, sous le n° 106.