Moulin ; centrale hydroélectrique ; maison
Moulin à eau
Société d' Electricité de l' Arize, puis Electricité et Gaz des Pyrénées, puis Compagnie de Distribution Electrique du Midi, puis usine EDF-GDF
Maison
Ancien moulin à eau puis centrale hydroélectrique dite Société d'Electricité de l'Arize, puis Electricité et Gaz des Pyrénées, puis Compagnie de Distribution Electrique du Midi, puis usine EDF-GDF, actuellement maison
Occitanie ; Ariège (09) ; Bonnac ; Moulin (rue du)
Communauté de communes du Pays de Pamiers
Pamiers-est
Moulin (rue du)
1981 C 961
En village
Scierie ; canal
Limite 19e siècle 20e siècle ; milieu 20e siècle
Dès le 13e siècle, Bonnac comporte un moulin banal farinier composé de trois meules moulantes, d'un barrage et d'un canal de dérivation, qui figurent sur la propriété du château. Il reste dans la famille des seigneurs de Bonnac jusqu'à la Révolution. Les biens seigneuriaux sont rachetés en 1817 par la famille Charly. Le 2 mai 1878, le moulin est racheté par Zacharie Martinou à Agathe Marie Thérèse Charly et Marie Berthe de Gaulaud, veuve Charly, pour une somme de 40000 francs. Des prises d'eau existent alors sur le canal d'amenée pour l'arrosage des prairies. La force hydraulique est également exploitée par la scierie Diehl appartenant aussi à Zacharie Martinou et mitoyenne du moulin. Cette scierie, non visible sur le cadastre napoléonien, apparaît vraisemblablement dans la 2e moitié du 19e siècle. L'ensemble bâti se constitue alors, d'ouest en est, de la scierie, du moulin et de l'habitation du propriétaire. Le 27 juin 1913, la Société d'Electricité de l'Arize (au capital de 500000 francs et au siège social à Pamiers), créée par François Clarac, industriel et banquier (1849-1964), propriétaire et président de la Banque Clarac de Pamiers, rachète le moulin pour en faire une usine électrique à Zacharie Martinou, beau-père de son fils et qui siège également au conseil d'administration de la Société de l'Arize. Ce dernier était également propriétaire du Domaine de La Monge sur lequel passe une partie du canal d'amenée, et cet élément fit également partie de la vente. Afin d'accroître l'alimentation en eau, le canal d'amenée est alors doublé et un nouveau parement en galet est réalisé : c'est le début de l'électricité à Bonnac. Le contrat de vente stipule qu'une part de l'électricité produite est réservée à la production de force motrice pour la scierie de Zacharie Martinou, toujours en activité, et également pour 10 lampes électriques. Puis la société d'électricité de l'Arize (S.A.), devient la société anonyme "Electricité et Gaz des Pyrénées", au capital de 19 millions de franc, dont le siège social était à Bagnères-de-Luchon. Cette dernière vend l'usine de Bonnac pour 412000 francs, le 9 janvier 1937 à la "Compagnie de distribution électrique du Midi", au capital de 9,9 millions de francs, dont le siège social était à Toulouse et qui possédait également une usine au Mas d'Azil. Le 8 avril 1946, suite à la loi de nationalisation, l'usine de Bonnac est nationalisée et intègre l'entreprise d'EDF-GDF. En 1969, le canal et l'usine électrique qui ne sont plus rentables sont rétrocédés par EDF et vendus pour une somme de 970 francs à un particulier. L'usine est petit à petit transformée en habitation et le canal de fuite est bouché dans les années 1985 et 1990. Plus aucune trace de la production d'énergie électrique n'est visible mis à part une inscription, à peine lisible à travers l'enduit des murs de la construction : "Compagnie de distribution électrique du midi - usine de Bonnac" et les traces de départ de lignes électriques sur le mur en façade arrière. La façade est constituait l'entrée principale du logement. La scierie a été également transformée en une seconde habitation. Seul le canal d'amenée est partiellement conservé, le canal de fuite, complètement comblé, est converti en jardin, au dos de la construction.
Calcaire ; brique ; pierre de taille ; maçonnerie ; enduit
Tuile mécanique
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert
Le bâtiment principal, de plan carré, est légèrement en retrait de la voie. Il comporte un sous-sol éclairé par des soupiraux et un étage à six travées de baies, dont les encadrements sont arqués segmentaires en brique. Au rez-de-chaussée, les baies présentent des encadrements rectilignes avec des sommiers et des claveaux en pierre de taille. Les murs sont couverts d'un épais enduit de ciment. La toiture est à longs pans recouverts de tuiles plates mécaniques et présente un avant toit débordant. Un léger décrochement du mur nord laisse apparaître les traces de départ des lignes électriques.
Propriété privée
2002
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées
2004
Fournier Claire ; Pradier Sandrine ; Guiochon Xavier-Philippe
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47