Manoir
Maison
Manoir de Goaz Froment (Le Vieux-Marché)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Le Vieux-Marché
Schéma de cohérence territoriale du Trégor
Plouaret
Goaz Froment
En village
Dépendance
Limite 16e siècle 17e siècle
19e siècle
1598 ; 1601
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Le Bœuf Yves (commanditaire)
Cet ensemble bâti ancien à la fois résidence seigneuriale et exploitation agricole est situé à 2 000 mètres au nord-est du bourg de Le Vieux-Marché et à 115 mètres d´altitude. Le manoir dont la façade principale est orientée vers le sud-ouest se trouve à proximité immédiate d'une source et de deux bassins figurant sur le cadastre de 1835 qui alimentent un petit affluent du fleuve du Léguer. Selon le cadastre, on y accède en passant par le chemin de Kermarquer (au nord-ouest) à Le Quinquis (au sud) ou par Prat Morvan. Le toponyme est orthographié "Goas froman"" sur le cadastre de 1835 (dans les archives seigneuriales : on trouve ""Goazfourmant"" et ""Goasfroment"" ; il s'écrit aujourd'hui ""Goaz Froment"" sur les cartes de l’Institut géographique national.Des propriétaires de la seigneurie, on connaît Yves Le Bœuf (Le Beuff) (1569-1648), seigneur de Goaz Froment et de Kerminihy dans la paroisse de Plouaret ; il a épousé en 1600 Augustine Cariou de Goasven (1570-1633). Leur fils : François Le Bœuf (vers 1620-1696) a épousé en un, Julienne Rospabu (né en 1622) et en deux, Françoise Coupé (vers 1625-1712). François Le Bœuf, notaire, est dit ""écuyer"" et seigneur de Goaz Froment au 17e siècle. Ses armoiries sont ""de sable à un rencontre de bœuf d'or, accompagné de huit molettes (petit meuble en forme d'étoile évidée) de même, 3. 2. 3."" (""de sable a une teste de boeuff d'or accompagnée de mollettes d'esperon sans nombre aussy d'or, mieux de sable semé de mollettes d'esperon d'or a la rencontre de boeuff de mesme""). L'édifice actuel a vraisemblablement été construit par Yves Le Bœuf entre 1598 et 1601 à l'occasion de son mariage avec Augustine Cariou de Goasven. Il comporte des dispositions et éléments stylistiques datables de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle emprunt d'une relative modernité : volume, distribution, escalier rampe sur rampe contenu dans une tour faisant pavillon central, gabarit des fenêtres, portes d'entrée monumentale en arc plein cintre ornées de colonnes ou de pilastres et surmontées chacune d'un fronton triangulaire au décor Renaissance... La porte principale débouche sur le vestibule et l'escalier rampe sur rampe aux niches à lumière ornées par des coquilles ; la porte secondaire s'ouvre directement sur la salle basse. Une salle haute a été aménagé au sommet de la tour d'escalier. Par la suite, des ouvertures ont été percées notamment dans le pignon est. Au milieu du 18e siècle, les terres de Le Vieux Marché passent dans les mains de Louis Julien Le Lay de Kerverzio puis de Yves Marie Le Lay de Kermaben. Saisi puis vendu comme Bien National, le manoir est acquis en 1794 par Jean-Baptiste Juste (grand-père de Charles Le Goffic). Né à Versailles en 1746, cet ancien militaire des gardes françaises qui avait servit sous les ordres de Gilbert du Motier, marquis de La Fayette dit ""La Fayette"" est ""maître de Poste"" à Lannion en 1784 (personne qui tient un relais de poste aux chevaux et qui fournit, moyennant certains avantages, des relais aux voitures de l'administration des postes...). Le marquis de La Fayette dit ""La Fayette"" aurait séjourné au manoir de Goaz Froment en 1801.Cet édifice n'est pas protégé au titre des Monuments historiques.
Granite ; moellon
Ardoise
1 étage carré
Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie
De plan rectangulaire orienté vers le sud-ouest, ce logis manorial à étage est construit en pierre de taille et en moellon de granite. Plan allongé à trois pièces au rez-de-chaussée : cuisine, vestibule (accessible de l’extérieur par une porte monumentale dédiée) et salle basse (accessible de l’extérieur par une porte monumentale dédiée). Le logis se caractérise par l'emploi d'une tour centrale couverte en pavillon accueillant un escalier rampe sur rampe en maçonnerie. L'escalier est doté de plusieurs niches à lumière ornées de coquille. Au sommet de cette tour-pavillon, pièce haute en belvédère accessible par un petit escalier en vis secondaire. Double porte monumentale de style Renaissance en façade antérieure ; porte en arc plein cintre en façade postérieure. Lucarnes armoriées.
Bon état
Propriété d'une personne privée
2010
(c) Région Bretagne
2011 ; 2017
Fauchille Gwénaël ; Lécuillier Guillaume
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35