Monument aux morts
Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 et de la guerre de 1939-1945 des Minimes
Occitanie ; 31 ; Toulouse ; avenue des Minimes
Toulouse
Minimes (quartier)
Minimes (avenue des)
En ville
2e quart 20e siècle
1922
Daté par source
Signature
Le 30 mai 1921, le comité du Souvenir aux Morts du quartier des Minimes envoie un courrier à la ville pour demander l'autorisation d'élever un monument commémoratif sur le terrain communal situé à la bifurcation de l'avenue des Minimes et de l'avenue de Launaguet, l'actuelle avenue Frédéric-Estèbe. La ville valide cet emplacement lors du conseil municipal du 8 novembre. Le monument est l'oeuvre du sculpteur toulousain Auguste Seysses. Il est inauguré le 10 décembre 1922. Une messe est célébrée le matin à l'église des Minimes. A 14h, un défilé formé devant l'école des garçons se rend au pied du monument où se tient déjà une foule dense. A sa tête, le maire de Toulouse, Paul Feuga, des adjoints et des conseillers municipaux marchent aux côtés du représentant du Préfet et du commandant du 117e régiment des Armées, suivent les associations d'anciens combattants et des mutilés, les enfants des écoles, les parents...Des discours sont prononcés. Le maire scelle dans le socle du monument le livre d'Or contenant les 220 noms des soldats des Minimes, de la Salade et de la cité ouvrière morts à la guerre. A la fin de la cérémonie, le comité remet officiellement le monument à la ville. Le nombre de 220 victimes mentionné dans la presse ne correspond pas à celui des listes gravées sur le socle du monument qui en comportent 140.
Pierre ; béton ; fer
Le monument aux morts est situé au croisement de deux voies. Entouré d'une grille en fer forgé, un piédestal posé sur un piédouche porte une statue : "la France victorieuse remet son épée au fourreau". Cette allégorie est représentée par une femme vêtue d'une cuirasse de style antique passée sur une tunique fluide et chaussée de sandales. Elle est coiffée d'un casque ceint d'une couronne de laurier. Elle semble en mouvement, un pied en avant, sa jupe flottant vers l'arrière. A ses pieds, un canon est éventré. Il symbolise la défaite de l'armée allemande qui, malgré ses pièces d'artillerie très puissantes mises au point par les usines Krupp durant le conflit ("Dick Bertha" et "Paris Kanon"), a été vaincue. Diverses plaques de marbres ont été rivetées sur le piédestal. Tout d'abord, une porte la dédicace suivante "GLOIRE /& / RECONNAISSANCE / AUX ENFANTS / DES MINIMES DE LA SALADE / & / DE LA CITE OUVRIERE / MORTS / POUR LA PATRIE / 1914 - 1918". Les dates 1939 - 1945 ont été gravées par la suite. Deux autres plaques, divisées en deux colonnes, intitulées "AUX MORTS DE LA GRANDE GUERRE 1914 - 1918" listent les 140 noms et prénoms des soldats morts. Deux plaques ont été ajoutées par la suite : une ornée d'une palme en fonte mentionne "SOUVENIR / DU COMITE / D'ENTENTE / 1948" et la dernière "AUX COMBATTANTS MORTS / POUR LA FRANCE / INDOCHINE ET AFRIQUE DU NORD / 1945-1954 - 1952-1962".
Sculpture
Allégorie ; palme ; ornement à forme végétale
La couronne de laurier que porte la France honore le vainqueur et est le symbole de la gloire, du succès et de l'immortalité.
Propriété de la commune
1995 ; 2013
© Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; © Ville de Toulouse
2013
Noé-Dufour Annie ; Friquart, Louise-Emmanuelle ; Krispin, Laure
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47