Musée
Salies
Musée Salies
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Bagnères-de-Bigorre ; Thermes (place des) 7
Haute-Bigorre (La)
Thermes (place des) 7
2016 AI 12
En ville
2e quart 20e siècle
1931
Daté par travaux historiques
Attribué par travaux historiques
Jubinal Achille (fondateur) ; Daléas Justin (commanditaire)
Le musée a été constitué en 1852, à l'initiative d'Achille Jubinal, député des Hautes-Pyrénées de 1852 à 1870. Il fait don d'une partie de sa collection, à laquelle vient s'ajouter d'importants envois de l'Etat, notamment grâce à ses bonnes relations avec la Princesse Mathilde (cousine de Napoléon III, maîtresse du Comte de Nieuwerkerke, directeur général des Musées Impériaux puis surintendant des Beaux-Arts). Cela a permis un apport important de toiles issues des grands salons parisiens représentant tous les mouvements artistiques de la première moitié du 19e siècle. Le musée était alors installé dans les anciens thermes Théas, sur la pente du Bédat. La collection s'est accrue à la suite des legs de Justin Daléas, drapier toulousain, qui fait construire le bâtiment actuel auquel il donne le nom de la source voisine (Salies) qui l'aurait guéri. Pour disposer de l'espace suffisant, les établissements thermaux Salies, Cazeaux et Théas sont détruits. Les travaux, confiés à l'architecte Léon Jaussely (1872-1932), sont achevés en 1931. Les deux sculptures de la façade sont l'oeuvre de Firmin Marcelin Michelet, sculpteur tarbais. En 1938, Blanche Odin a donné au musée 48 de ses aquarelles. Le répertoire décoratif (goût pour la géométrie, cantonnement du décor figuré à des zones précises), la modénature (structure classique stylisée des arcades), le format des ouvertures (fenêtres en bandeau ou au contraire verticales avec balcon), sont typiques des productions de l'Art déco, synthétisées lors de l'exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes qui s'est tenue à Paris en 1925.
Maçonnerie ; enduit
Ardoise
Plan régulier en U
Toit à longs pans ; croupe ; verrière
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie
Le musée est adossé au flanc du Bédat. Il est constitué d'un long corps de bâtiment donnant sur la place des Thermes, complété par deux petites ailes en retour, vers le sud-ouest. Un pavillon hors-oeuvre à pans coupés est accolé au nord-ouest et abrite l'escalier. La façade est animée au rez-de-chaussée par un péristyle dont les neuf arcs polygonaux à trois pans sont supportés par dix colonnes massives. Une dixième arcade transversale est disposée à l'extrémité, face aux thermes. L'escalier conduit aux collections de l'étage : une grande salle, éclairée par des fenêtres en bandeaux, est établie au-dessus du portique, doublée par une autre salle de même dimension côté cour. Deux salles plus petites occupent les angles nord et est du bâtiment et desservent les ailes en retour : elles sont chacune éclairées par une grande baie verticale desservant un balcon à pans coupés. La salle de l'aile en retour sud bénéficie d'un éclairage zénithal grâce à la verrière qui la couvre.
Peinture ; sculpture ; ferronnerie
Ornement géométrique ; ornement végétal ; figure allégorique profane ; nu ; palette ; pinceau ; vase ; masse ; putti ; symbole des arts ; feuille de chêne ; gland ; blason ; couronne
Les colonnes qui portent les arcs du péristyle sont revêtues d'un enduit décoré dans la masse de bandes rouges aux motifs végétaux. Leur chapiteaux cubiques sont ornés de traits rouges qui poursuivent ces bandes tandis que d'autres traits rouges, plus foncés, soulignent le dessin des arcades dont elles suivent les pans. Sur la façade, le nom du musée est encadré par deux bas-reliefs qui animent cette partie nue de la façade. Ils représentent deux nus féminins, au canon allongé, se détachant sur un fond feuillagé : ce sont des figures allégoriques des arts figuratifs : au pied du personnage gauche, une palette et un vase avec des pinceaux renvoie à la peinture, tandis que la masse et les outils du personnage de droite évoquent la sculpture. La signature F. Michelet est portée sur chacun des bas-reliefs.£A l'étage des panneaux peints sont insérés dans la continuité des fenêtres en bandeaux. Sur un fond de feuillage en camaïeu rouge, huit putti présentent dans des cadres hexagonaux bleus les emblèmes des différents arts. Ces cadres sont insérés dans des couronnes tressées de feuilles de chêne et de glands. Au-dessus de l'arcade orientée vers les thermes, les putti encadrent un blason de la ville. Les panneaux peints sont bordés par deux frises horizontales bichromatiques où ondoie une ligne parsemée d'oves. Le motif de la ligne ondoyante se retrouve sur les ferronneries de la grille d'entrée et de l'escalier.
Art déco
À signaler
Propriété de la commune
2016
(c) Inventaire général Région Occitanie
2016
La Taille Alice de ; Gonsalvès Georges
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47