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Plateforme ouverte du patrimoine

Villa Thérèse

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Destination actuelle de l'édifice

Villa Marie-Thérèse ; Villa Thérèse-Alice

Titre courant

Villa Thérèse

Localisation

Localisation

Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Bagnères-de-Bigorre ; Jacques Soubielle (avenue) 9

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Hautes-Pyrénées

Canton

Haute-Bigorre (La)

Adresse de l'édifice

Jacques Soubielle (avenue) 9

Références cadastrales

2019 AK 377

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 19e siècle ; 2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1927

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Lamy de la Chapelle Pierre (homme politique)

Description historique

Cette parcelle à l’angle de la route de Campan (avenue Soubielle) et de la rue Saint-Martin n’est pas bâtie avant la seconde moitié du 19e siècle. Absente des cartographies antérieures à 1856, une construction y apparaît dans les plans touristiques de 1888 et 1890 mais elle n’est pas signalée en tant que villa de villégiature malgré ses proportions et sa prestance dont rendent compte les relevés d’état des lieux ultérieurs. En 1927 et 1928, l’édifice fait l’objet d’un important remaniement à l’initiative de son propriétaire Pierre Lamy de la Chapelle, figure locale de premier plan. Ingénieur civil des Mines, il épousa Germaine Soulé, fille de l’éminent industriel bagnérais, fonda la station de ski de La Mongie, le tennis-club de Bagnères et fut président du Cercle des Sports de Bigorre. Mais il décède à l’âge de 52 ans lors de l’expédition punitive perpétrée à Bagnères-de-Bigorre le 11 juin 1944 par l’armée allemande. Le remaniement de cette bâtisse, nommée alternativement Villa Thérèse ou Villa Marie-Thérèse selon les sources, est réalisé par l’architecte palois Jules Noutary, qui procède à la recomposition des façades, à la restructuration des espaces intérieurs et à la décoration (escaliers, menuiseries, mobilier, revêtements divers). Propriétaire et maître d’œuvre atténuent ainsi le parti pris néoclassique originel de l’édifice pour le teinter des influences régionalistes – ici, bigourdanes et anglo-normandes - en vogue durant l’entre-deux-guerres. Au regard de l’article conservé dans le dossier de l’édifice, ils semblent d’ailleurs s’inspirer de la villa La Closerie construite par Arsène Bical au Touquet. Pour ce projet impliquant une approche d’œuvre d’art totale en pensant architecture et mobilier de façon interdépendante, ils font appel au célèbre peintre-verrier Carl Mauméjean pour certains éléments de décor.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Enduit ; moellon ; pierre de taille ; bois

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées ; élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans brisés

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre

Commentaire descriptif de l'édifice

Implantée en bordure de route, cette bâtisse aux imposantes proportions est l'une des plus grandes villas de villégiature bagnéraises. A partir d'un plan trapézoïdal s'adaptant à l'extrémité de la parcelle, elle s'élève sur un étage et un niveau de combles aménagés. Le rez-de-chaussée associe les baies simples et les baies tripartites en arc en plein-cintre. Au premier étage, les baies en arc en plein-cintre, réminiscence du néoclassicisme originel de l'édifice, sont systématiques, qu'elles soient en baies simples sur la rue ou en portes-fenêtres sur balcon filant sur l'élévation latérale. Ce niveau est d'ailleurs couvert de fermes de parement imitant les structures des pans de bois et renvoyant à l'architecture anglo-normande en vogue dans les villégiatures balnéaires et thermales. L'édifice est coiffé d'une toiture à pans brisés percée de lucarnes et inspirée du style Louis XIII académique. Les matériaux, puisés dans l'environnement local, se composent de moellon crépi et d'ardoises disposées en plaques arrondies, relativement rares dans les demeures bagnéraises où est privilégiée la plaque rectangulaire. Les encadrements de baie sont de plus en plus épurés à mesure que l'édifice s'élève dans les étages, avec l'utilisation de la pierre de taille en rez-de-chaussée et de bois au premier et au deuxième étage. A l'intérieur, un vaste vestibule accueille une cage d'escalier et son grand pallier, réaménagés dans le goût Art déco et régionaliste de l'entre-deux-guerres.

Commentaires d'usage régional

Architecture éclectique ; architecture régionaliste

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Demeure singulière par son remaniement conservant des traces de son néoclassicisme originel tout en incluant les références régionalistes (anglo-normandes, bigourdanes) et les procédés Art déco à la mode durant l'entre-deux-guerres.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2019

Date de rédaction de la notice

2019

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Delpech Viviane

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Elévation rue Saint-Martin
Elévation rue Saint-Martin
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
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