Maison
Maison de villégiature
Villa Henry
Villa Henry
Occitanie ; Hautes-Pyrénées (65) ; Siradan ; Barousse (avenue de la) 33
Pyrénées
Vallée de Barousse
Barousse (avenue de la) 33
1833 A 229, 230 ; 2020 A3 309, 310
Limite 19e siècle 20e siècle
Cette demeure, bâtie en fond de parcelle et précédée d’un parc d’agrément, est remarquable du fait de son état de conservation. En effet, ses dispositions tant intérieures qu’extérieures présentent toujours aujourd’hui une grande homogénéité et traduisent avec force les influences du mouvement Art Nouveau. Même si la date précise de l’achèvement de la construction de cet édifice n’a pas pu être déterminée, l’ensemble des éléments visibles permettent de faire remonter son édification aux années 1900. Il s’agit par exemple du décor des menuiseries et de l’escalier, de la forme des cheminées ou encore de celle des ferronneries. Les recherches effectuées sur les matrices cadastrales de la commune tendent à confirmer cette hypothèse. Les deux parcelles anciennes sur lesquelles est implantée la propriété (1833 A 229-230) sont acquises par le parisien HENRY Louis Adolphe à la toute fin du 19e siècle. La mutation de propriété est portée en 1900 et en 1901 sur la matrice (AD Hautes-Pyrénées, 427 E DEPOT 15, folio 414). À cette époque les deux parcelles étaient dépourvues de construction et désignées sur le document comme « terre ». La matrice des propriétés non bâties, établie à partir de 1915, mentionne quant à elle l’existence d’un « parc d’agrément », d’un « jardin » et d’un « sol de maison » sur les deux parcelles appartenant à HENRY Louis Adolphe (AD Hautes-Pyrénées, 427 E DEPOT 18, folio 149). Les recherches menées sur les Bases de données de l’Institut national d’histoire de l’art (AGORHA) ont permis de retrouver la trace d’un certain HENRY Adolphe Louis, né à paris le 14 juillet 1863 et décédé en 1939, ayant été admis à l’École des Beaux-Arts pour préparer le diplôme d’architecte. En l’état actuel des connaissances rien ne prouve qu’il s’agit bien du commanditaire de cette demeure. Toutefois, le soin apporté à cet édifice et l’homogénéité de son style architectural permettent de supposer qu’un architecte pourrait être à l’origine de sa construction. Il semble qu’en dépit de son remarquable état de conservation, cette demeure ait fait l’objet de légers remaniements dans les décennies qui ont suivi sa construction. C’est en effet ce que suggère l’existence d’un garde-corps se trouvant au premier étage de l’élévation est. Même si celui-ci est orné de formes courbes, s’inscrivant dans un dessin très proche des autres ferronneries de l’édifice, la présence de l’initiale « S » faisant très probablement référence au nom d’un ancien propriétaire laisse penser qu’il est postérieur à la construction. Une carte postale ancienne montrant la demeure, visible sur un site marchand (www.delcampe.net) et datant vraisemblablement de la première moitié du 20e siècle, attribue d’ailleurs à cet édifice le nom de « Villa Sabadel ». Même si les recherches effectuées sur les matrices cadastrales n’ont pas permis d’établir de lien entre ce nom de famille et cette villa, la tradition orale rapporte que la famille Sabadel a été propriétaire de cette demeure.
Enduit
Ardoise
Plan rectangulaire régulier
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; 2 étages de comble
Élévation à travées
Toit à plusieurs pans
Cet édifice se trouve au sud-est du village de Siradan, avenue de la Barousse. Cette voie de circulation reliait les établissements thermaux de la commune à l’arrêt ferroviaire de Saléchan-Siradan. Bâtie en fond de parcelle, la demeure est précédée d’un parc d’agrément. Elle se compose de cinq niveaux : cave, rez-de-chaussée surélevé, étage, comble aménagé et comble perdu. Au niveau du rez-de-chaussée l’édifice présente un plan irrégulier marqué par l’existence d’une pièce couverte d’un toit-terrasse au nord, et par un oriel (ou « bow-window ») au sud. Ce dernier présente cinq pans coupés très largement ouverts par des baies sous arcs déprimés construites en marbre. L’oriel est couvert par un toit-terrasse fermé par un garde-corps métallique orné de lignes courbes et soutenu par de petites piles en marbre. Le soubassement du rez-de-chaussée est composé de moellons grossièrement équarris et est souligné par un bandeau horizontal en marbre. Le même type de bandeau souligne le niveau de comble, le reste des élévations étant recouvert d’un enduit. Les fenêtres du rez-de-chaussée et du premier étage sont composées d’un encadrement en marbre à l’appui et au linteau droits mais dont les piédroits son légèrement évasés en partie haute. La façade, située à l’est, se distingue des autres élévations par l’existence d’un escalier à six degrés permettant l’accès à la porte principale et couvert d’une marquise ornée de fins dessins aux lignes courbes. En outre, deux fenêtres diffèrent du modèle existant sur les autres parties de l’édifice. Plus larges, elles ont pour particularités d’être scindées en deux par un meneau en forme de colonnette. L’élévation ouest est quant à elle marquée par l’existence d’un petit oriel métallique et vitré, de plan rectangulaire, surmonté au niveau du premier étage par une porte-fenêtre fermée par un balcon métallique orné de l’initial « S ». Ces deux éléments sont vraisemblablement postérieurs à la construction. Cet édifice possède une toiture en ardoise à la forme complexe. Ses quatre pans sont marqués par l’existence de grandes lucarnes-pignons. Alors que les pans ouest et est en possèdent deux chacun, les pans nord et sud n’en présentent qu’une. Enfin, des lucarnes géminées occupent l’espace situé entre les deux lucarnes-pignons qui surmontent l’élévation est.
Propriété privée
2020
(c) Université Toulouse - Jean Jaurès ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2020
Baglin Géraldine
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47