Château
Château
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Beaucourt-sur-l'Hallue
Villers-Bocage
1952 B 218, 113, 114, 115
En village
Serre ; logement ; pressoir ; ferme ; étable ; pigeonnier
Milieu 18e siècle ; 19e siècle
4e quart 19e siècle
1750 ; 1753 ; 1787 ; 1877 ; 1887
Date portée ; datation par source
Attribution par source
En 1745, les terres et seigneuries de Beaucourt, Esbart et Bigaudelle furent vendues à Alexandre Du Fresne, seigneur de la Motte et maire d'Amiens, pour la somme de 99 500 livres. C'est probablement pour lui que fut alors construit le château, vers 1750 (la date " 1753 " apparaît dans une cave). Par ailleurs le pressoir au sud du château porte la date " 1787 ". Au 19e siècle, furent édifiés près du corps de logis deux pavillons en brique dont ne reste que les cuisines, au nord. Deux ailes latérales (aujourd'hui disparues) furent rajoutées au corps de logis par l'architecte Herbault (1855). Le " chalet " en brique près du grand potager, à l'ouest du château, fut quant à lui construit en 1877 sur les plans de Deleforterie. La cour de ferme date également du 19e siècle. En 1887, une campagne de travaux fut conduite sur le corps de logis par l'architecte Poinot pour Léon de Monclin (inscriptions en haut de la façade sur jardin). Le château fut occupé par des troupes pendant les guerres de 1870, 1914-1918, et 1940-1945.
Calcaire ; moyen appareil
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Le château de Beaucourt constitue une vaste propriété comprenant un corps de logis isolé entre cour et jardin, et diverses dépendances au nord, au sud et à l'ouest. Le corps de logis est un bâtiment en craie sur soubassement de grès, couvert en ardoise. En élévation, le corps principal comporte un étage-carré et un étage de comble, couverts par un toit à croupe. Il est encadré par deux petites ailes plus basses (rez-de-chaussée et combles) , couvertes par une croupe brisée. Cette élévation simple, mais élégante, est couronnée par un fronton central triangulaire. Les deux façades, sur cour et sur jardin, suivent la même ordonnance mais l'élévation antérieure présente en outre une véranda. A l'intérieur, le château a conservé bon nombre d'éléments du 18e siècle : escalier avec rampe en ferronnerie, parquets (motif en marqueterie dans le salon) , boiseries (remaniées au 19e siècle). Au nord du corps de logis s'élève un bâtiment en brique, couvert par un toit brisé, qui abritait les cuisines. Au sud se trouvent un petit pavillon bas, une serre donnant sur le petit potager, et un ensemble de dépendances en U abritant logement, écuries et pressoir. Sous le pressoir est creusée une cave en brique et pierre en assises alternées. Une cave semblable s'étend sous le bâtiment des cuisines. Le domaine s'étendait à l'origine vers l'ouest, au-delà de la Rue du Château, avec un grand potager dont demeure la maison du jardinier, bâtiment en brique comportant logement et remise. Enfin, au nord du château se trouve une cour de ferme dont les bâtiments (logement et étables) sont construits en briques et moellons de craie. Dans la cour s'élève un pigeonnier octogonal avec base en pierre, murs en pans de bois couverts d'un essentage d'ardoise, et flèche en ardoise couronnée d'un épi de faîtage en forme de pigeon.
Sculpture
Armoiries des familles de Monclin et d'Aquin sculptées au fronton de la façade sur jardin.
À signaler
Propriété privée
2000
© Inventaire général
2001
Förstel Judith ; Platerier Sandrine
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens