Pièce murale
Pièce murale : Tenture d'Alaric ou Rome vaincue
Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Villeneuve-Lembron ; Château de Villeneuve-Lembron
63458
Château de Villeneuve-Lembron
Tapisserie sur métier
Laine , soie : tissées
Troisième épisode de la tenture d'Alaric ou Rome vaincue, cette tapisserie rectangulaire horizontale représente Alaric à droite, en armure et casqué, pointant un doigt de la main droite en l'air. il est tourné vers Amalasonthe, qui s'avance vers lui, vêtue d'une robe dont la queue est soutenue par un garçon. Sur la gauche, trois femmes observent la scène et deux chiens se battente. L'arrière plan est occupé par une fontaine dont l'eau s'échappe en jets s'échappant de conques de tritons, et par la façace d'un palais. Les côtés sont occupés par des arbres. La bordure est composée de fleurs, de fruits et de feuillages sur fond noir.
H = 240 ; la = 280 cm ;réduction : 4 à 5 fils/cm
3e quart 17e siècle
1660-1670
Cette tapisserie était passée en vente à Drouot, Paris le 13 juin 1988 (lot 170). Achetée par Jacqueline Mercky, elle est repassée en vente à Paris, Drouot, le 4 décembre 1996 et achetée par la Caisse nationale des Monuments historiques le 17 décembre 1996. Elle a été détruite dans l'incendie de l'atelier de restauration Bobin le 25 janvier 1997. Le sujet est tiré de poème héroïque de Georges de Scudéry, L'Histoire d'Alaric ou Rome vaincue, paru en 1654, et illustré par les gravures de François Chauveau. Toutefois, comme le montre Martine Mathias dans "A propos d'Alaric ou Rome vaincue, une tenture marchoise du XVIIe siècle d'inspiration littéraire" in La revue du Louvre et des Musées de France, n°2, 1996, les gravures de François Chauveau s'inspirent du texte tout en prenant quelques libertés, libertés que prennent les tapisseries par rapport aux gravures. Le représentation visuelle l'emporte alors sur le texte. Cette hypothèse est d'autant plus flagrante pour la pièce qui nous intéresse ici puisque Scudéry décrivait un palais désert pendant 12 pages alors que François Chauveau introduit des personnages dans la scène. Pour la tapisserie, le cartonnier a adopté un cadrage plus serré sur les personnages disposés en frise amoindrissant ainsi l'architecture, et a ajouté une anecdote à travers le motif des deux chiens luttant. Le thème a été peu repris mais a été traité plusieurs fois par les ateliers d'Aubusson. Cette pièce ne présente pas de marque et ne permet pas une attribution à un licier en particulier.
Propriété de l'Etat
Œuvre non protégée MH
VIL1996200014
Code monument CMN : 021
164542
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Dossier individuel