Verrière
Ensemble de deux verrières
Occitanie ; Aveyron (12) ; Najac ; église paroissiale
12167
Aveyron
Najac
Église paroissiale
IA12002771
En ville
Façade occidentale, rose ; fenêtre méridionale, quatrefeuilles
Vitrail
Lancettes ; jours de réseau
Verre transparent : peint, jaune d'argent ; plomb ; grisaille
Baie 6 : lancettes closes de dalles ajourées quadrilobées, vitrées de verres de couleur non peints (vers 1859), partiellement refaites au XXe s. avec des motifs animaliers gravés sur verres rouges. Six fragments du XVe-XVIe s. teintés de jaune d’argent insérés vers 1859. Rose ouest : Un oculus central entouré de 10 grands rayons et, en périphérie, de 10 petits quadrilobes alternant avec des écoinçons. Ajours quadrilobés : éléments du vitrage réalisé vers 1450, grisailles ponctuées de fermaillets circulaires bleus et pourpre clair non peints, bordées de pièces blanches peintes alternant avec des pièces de couleur.
Lune ; soleil ; ossement ; ornement animal étoile ; saint Jean l'Evangéliste (en buste) ; femme ; aile ; saint Jean-Baptiste ; saint (buste, barbe) ; saint Pierre (buste) ; saint Jacques le Majeur (buste)
Baie 6 : motifs animaliers gravés sur verres rouges. Au bas de la lancette gauche, ossements d’Adam provenant d’un petit Calvaire, une lune à visage humain plus haut à droite et, au tympan, un soleil aux rayons ondés, une pièce de bordure fleurdelisée et deux autres débris.£Rose : Écoinçons : étoiles sur fond bleu (XVe s.). Rayons : vitrage composé en 1787, losanges ornés de filets colorés formant des triangles au centre et des étoiles au pourtour, et remploi de fragments anciens rapportés inclus en médaillons dans la partie renflée (diam. 0, 40 m). Depuis le haut, à droite de l’axe : 1) Buste de saint Jean l’Évangéliste, nimbé, chevelure teintée de jaune d’argent, col galonné perlé jaune, fragment de la coupe d’or visible devant sa tunique verte (après 1550) ; fond bleu ponctué d’étoiles, complété de bouche-trous. 2) Tête féminine en coiffe à bord guilloché (vers 1530 ?), combinée à des fragments – nimbe, aile d’ange, main de saint Jean-Baptiste soutenant le disque marqué de l’Agneau. 3) Buste d’un saint barbu, de la même série que l’ajour n° 1, fond rouge, complété d’une tête d’oiseau à gauche, d’une aile d’ange et de débris architecturaux. 4) Débris divers : bras d’un personnage, fragments de phylactères, buste d’ange aux mains jointes et morceaux de dallage. 5) Tête d’un apôtre barbu sur un fond rouge moderne, environné d’étoiles et de bouche-trous. 6) Personnage factice incluant une tête barbue, des fragments de damier noir et blanc -sol dallé d’une niche ?-, des fleurs de lis et des étoiles ; fond rouge moderne. 7) Tête d’un jeune homme coiffé d’un chapeau de fourrure, d’échelle plus menue et de facture plus délicate que les précédentes (vers 1510), fond rouge, complément de bouche-trous. 8) Buste d’un saint barbu accolé à un nimbe orné, fond bleu, bouche-trous. 9) Buste de saint Pierre, nimbe rapporté, fond rouge, quelques étoiles et divers bouche-trous. En haut, à gauche : 10) Buste de saint Jacques le Majeur coiffé du chapeau de pèlerin, entouré d’éléments du bourdon, de sa main et de son livre (pièces déplacées) et de fragments de damier de même origine que ceux de l’ajour n° 6, fond rouge uni. Oculus central : vitrerie ornementale – par H. Laurens, 1999 -, remplaçant le buste de saint qui occupait cet emplacement avant la dépose de 1966 (Lafond, Notes).
Baie 6 : h = 700 cm ; l = 180 cm. Rose : d = 400 cm
Oeuvre restaurée
15e siècle ; 16e siècle
Des comptes des consuls de la cité documentent l’église consacrée en 1363 depuis le début de sa construction en 1258. Ce modeste édifice de quatre travées, la dernière formant son chœur à chevet plat, était suffisamment avancé en 1303-1304 pour qu’y interviennent des peintres verriers appelés de Rodez et de Cahors, défrayés en 1306 pour avoir achevé leur œuvre dans la partie orientale (cf. Laroche, 1931). Dès 1319, peut-être pour parer aux effets du climat, les fenêtres latérales furent obstruées de dalles ajourées et moulurées de plusieurs motifs, disposées en huit registres par lancettes, sortes de claustras obscurcissant l’espace intérieur (Pradalier-Schlumberger, 2011, p. 249). Deux exemples de ces fenêtres singulières subsistent du côté nord. Entièrement murées à une date inconnue, les dalles des trois baies méridionales furent repercées vers 1859 selon un module uniforme de quadrilobes, vitrés de verres colorés non peints par l’artisan local Barthélemy Gauchy qui a introduit dans l’une d’elles de menues pièces anciennes (cf. Molinier, 1881) ; ces vitreries polychromes subirent ultérieurement une restauration partielle comportant l’emploi de verres gravés. Les losanges teintés de la fenêtre du chevet relèvent de l’une de ces campagnes. Structurée par dix colonnettes autour d’un oculus central, la rose de la façade occidentale peut remonter au XIIIe siècle. Son vitrage primitif paraît avoir été renouvelé dans le courant du XVe siècle d’après les ornements en grisaille cernés de bordures des petits quadrilobes de la périphérie, maigres éléments qui peuvent seuls lui appartenir en propre. Les autres panneaux sont constitués de fragments hétéroclites étrangers à l’édifice, réfection pratiquée en 1787 par un vitrier nommé Jaudon fils d’après ce qui a été déchiffré sur l’un des verres (cf. Causse, 1999). Les morceaux importés comprennent notamment six têtes de grandes dimensions, débris d’un collège apostolique du milieu du XVIe siècle. En 1952, la rose fut endommagée par une tempête qui fit tomber une partie de ses verres. L’architecte des Bâtiments de France André Salvan en fit déposer les vitraux en 1966, conservés en caisses plus de trente ans dans les locaux de la Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron à Rodez. Son successeur, Louis Causse, les fit restaurer et reposer en 1999 par le peintre verrier Henri Laurens (Onet-le-Château), qui en a légèrement réorganisé la présentation.
Propriété de la commune
1908/12/05 : classé au titre immeuble
Vitraux
Dossier individuel
1992
2018
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