RF 1993-19
La Vierge, saint Jean, deux saintes femmes et saint Dominique de Guzman
connu par les documents de 1495 à 1536
Espagne
H. 134.5, l. 106
oeuvre en rapport
Malgré le groupement bien équilibré de la composition, ce panneau n'est qu'un fragment, la partie gauche d'une Crucifixion dont l'élément droit, La Madeleine, saint Pierre martyr, sainte Catherine de Sienne et la bienheureuse Marguerite de Hongrie, se trouve à Madrid, au musée du Prado, comme l'a établi A.E. Pérez Sanchez en 1968. La provenance de ces deux peintures n'est pas connue, cependant, la présence de quatre saints dominicains (saint Dominique, saint Pierre martyr, sainte Catherine de Sienne et la bienheureuse Marguerite de Hongrie) indique que cet ensemble a été commandé pour un couvent de l'ordre des Frères prêcheurs
propriété de l'Etat, achat, musée du Louvre département des Peintures
1993
Neger Jean, Paris (antiquaire, 1965) ; Neger Mme Paulette J
Plusieurs hypothèses ont été émises sur la reconstitution de cette Crucifixion : compartiment d'un retable (R. Longhi, 1965), composition tripartite (A E. Pérez Sanchez), puis l'examen technique approfondi des deux panneaux a permis de conclure à l'existence d'un panneau unique. Les réflectographies dans linfrarouge ont, en effet, révélé le dessin sous-jacent de deux éléments de draperie placés presque symétriquement (l'un au-dessus de l'auréole des deux saintes femmes sur le tableau du Louvre, l'autre au-dessus de la tête de la bienheureuse Marguerite de Hongrie sur celui de Prado). Ces tracés, qui n'ont pas été retenus par l'artiste au stade de l'exécution picturale, peuvent être interprétés comme des plis de la tunique de deux anges que l'artiste avait prévu de placer sous le bras de la croix selon l'iconographie traditionnelle des anges priant ou recueillant le sang du Christ. La disposition des personnages un peu écartée du centre semble indiquer que la croix était sculptée
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1991-1995, Paris, 1996, p. 60-62