RF 1993-1
ANGE TENANT UN RAMEAU D'OLIVIER
Seligenstadt am Main, 1435 vers ; Bruges, 1494
Pays-Bas anciens
1475 entre, 1480 et, ?
H. 15.7, l. 10.1
Au XIVe et XVe siècles, il n'est pas rare que les anges soient associés à l'image du Christ sacrifié. Leur costume de diacre fait d'eux des assistants du prêtre célébrant l'eucharistie devant le retable ouvert. Leurs attributs sont l'épée (symbole de la justice divine lors du Jugement dernier) et le lys (symbole de miséricorde divine et de paix) auquel Memling substiue ici l'olivier, motif rare dans la peinture flamande, vraisemblablement d'origine italienne
oeuvre en rapport
Il faut rapprocher ce panneau d'un autre peint par Memling : l'Ange tenant une épée, conservé à la Wallace Collection de Londres. Egalement habillé en diacre et se détachant sur le même fond d'or, il est à la même échelle que son homologue du Louvre, mais est représenté en pied sur un nuage Une confrontation des deux figures rend donc évident le caractère fragmentaire de l'ange du Louvre auquel il manque la moitié inférieure du corps. Des traces d'arrachage, visibles dans la partie inférieure, confirment du reste que le support a été amputé dans le bas. Les deux panneaux pourraient bien avoir été les volets du triptyque décrit dans l'inventaire de Marguerite d'Autriche dressé en 1516, le panneau central, un Christ de pitié, étant l'oeuvre de Rogier Van der Weyden et l'Ange du Louvre le volet gauche
propriété de l'Etat, achat, musée du Louvre département des Peintures
1993
coll. de Marguerite d'Autriche ; coll. du monastère deBrou (1530) ; coll part., France (château de la région de Chartres ?) ; coll. part. (vente Paris, hôtel Drouot, 1981/10/05)
fond d'or ; traces d'arrachage visibles dans la partie inférieure
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1991-1995, Paris, 1996, p. 64-67