RF 1994-21
Le Baptême de Clorinde par Tancrède
Dijon, 1756 ; Florence, 1795
France
1789
H. 76, l. 98
signé, daté, cachet de douane
B. Gagneraux. 1789. (S.D.b.g.) ; douane française à Bellegarde (cachet)
Gagneraux décrit le moment de la reconnaissance : Tancrède ôte le casque de Clorinde qu'il ne reconnait qu'après l'avoir mortellement blessée, et indique l'action qui va suivre, le baptême de Clorinde par Tancrède, en montrant le casque du croisé déjà rempli d'eau baptismale
Epopée, Le Tasse : La Jérusalem Délivrée (chant XII)
oeuvre en rapport
Selon une lettre de son frère Jean-Baptiste-Claude-Bégnine Gagneraux à leur maître commun François Devosge, en date du 30 mai 1789 (Dijon, musée des Beaux-Arts), l'artiste travaillait alors à ce tableau juste après avoir peint le Génie des Arts. C'est un M. de Tourne à Genève que Gagneraux indique comme possesseur du Baptême de Clorinde par Tancrède dans son catalogue manuscrit (publié par Baudot, 1845-1846 et 1889) ; sous la date de 1789, en précisant : l'equisse appartient à M. Ducros (Abraham-Louis-Rodolphe Ducros, paysagiste suisse (1748-1810), l'esquisse est aujourd'hui dans une collection particulière en Grande-Bretagne). Il s'agit de Jean-François de Tournes-Sellon (1762-1823), qui en 1792, proposait (sans succès) aux organisateurs du deuxième Salon de la Société des Arts de Genève d'exposer un morceau de M. Gagnerot, Peintre de Dijon, fait à Rome, certainement celui-ci
Italie, Rome (lieu d'exécution)
propriété de l'Etat, dation, musée du Louvre département des Peintures
1994
Tournes-Sellon Jean-François de, Genève (1792) ; coll. particulière, Paris ; vente Marseille, entre 1940 et 1945
Bénigne Gagneraux est le premier lauréat du Prix de Rome des Etats de Bourgogne institué en 1776. Au-delà de sa pension de quatre ans (1776-1780), il s'établit à Rome où il devient le peintre français le plus en vogue des années 1780
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1991-1995, Paris, 1996, p. 132-135