RF 1993-10
Au Salon carré du Louvre
Lyon, 1852 ; Paris, 1930
France
1906
H. 65, l. 92
signé
Louis Béroud (S.b.d.)
Un extrait du livret du Salon de 1906 (p.179) décrit la scène de l'oeuvre définitive :Les personnages célèbres des maîtres les plus illustres ont quitté leur cadre pour participer aux Noces de Cana de Paul Véronèse. Celui-ci, assisté de Titien, du Tintoret et du Bassan, et autres, leur en fait les honneurs aux sons d'une riche symphonie qui se confond avec l'ambiance dorée de ce milieu béni. Palais du Louvre : Salon carré; Véronèse : Noces de Cana, Léonard de Vinci : La Vierge sur les genoux de sainte Anne, Corrège : Vénus, Titien : François Ier, Reni : Nessus et Déjanire, Raphaël : saint Michel, Titien : La Femme au miroir, Léonard de Vinci : La Joconde, Rembrandt : Hendrickje Stoffels, Corrège : La Vierge et sainte Catherine, Raphaël : Sainte Famille, Raphaël : Balthazar Castiglione, Rubens : Hélène Fourment et ses enfants, Titien : L'Homme au gant, Titien : La Femme au miroir, Velasquez : L'Infante Marie Marguerite
esquisse, oeuvre en rapport
esquisse d'un grand tableau présenté par Béroud au Salon de la Société des Artistes français, 1906 : Au Salon carré du Louvre (localisation actuelle inconnue). Le Salon carré est la salle préférée de Béroud qui la peint une dizaine de fois dans sa carrière, ce qui représente la moitié de ses vues du Louvre
propriété de l'Etat, achat sur les arrérages d'un legs, musée du Louvre département des Peintures
1993
galerie Ratton-Ladrière ; vente Picard, Paris, hôtel Drouot, 1992/10/14, n° 46
acquis sur le legs de Micheline Heblot (1930-1990) en mémoire de ses parents Le Louvre a la faveur particulière du peintre : il expose aux Salons de 1873 à 1923 vingt-six vues du musée, il est ainsi un témoin privilégié de l'histoire du palais et de ses collections. Ces hommages rendus à l'institution muséale prennent souvent l'aspect de vues mondaines, quelquefois humoristiques, des salles de musée animées de leurs divers publics, certaines images glissant vers une mise en scène fantastique destinée à prouver que les chefs-d'oeuvre demeurent vivants : les personnages descendent des cadres et peuplent l'espace où sont présentés les tableaux
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1991-1995, Paris, 1996, p.248-251