RF 1988-53
LA LECTURE DU BREVIAIRE, LE SOIR
Munich, 1808 ; Munich, 1885
Allemagne
1845 vers
H. 29.5, l. 23
monogramme, inscription concernant les collections
S et losanges entrelacés (M.S.b.g.), ce monogramme fait partie intégrante de la couche picturale et n'a donc pas été rajouté postérieurement par l'artiste, sa forme est typique de la période située entre 1845 et le début des années 1850 ; Tableau par Karl Spitzweg de Munich. 1808-1885. Il appartenait à J.-L. Bronner (+ 1891) et à Ernest et Lucille Aufschlager (+ 1914 et 1924). Leurs enfants l'ont donné en 1925 à Fernand Ménégoz (étiquette collée au revers du cadre)
le jeune prêtre est reconnaissable à son couvre-chef et à son costume noir qui, selon Wichmann, sont ceux d'un séminariste ou d'un élève d'un collège jésuite (la Bavière est le bastion du catholicime allemand)
oeuvre en rapport
dessin préparatoire à la mine de plomb au Kupferstich-Kabinett de Dresde intitulé Lektüre im Garten (soit La lecture au jardin) avec une ville à l'arrière-plan que l'on retrouve par l'examen à l'infrarouge sur le panneau du Louvre ; autres dessins préparatoires dans des collections particulières en Allemagne, en Autriche et en Suisse signalés par S. Wichmann ; esquisse peinte sur carton dans la collection Georg Schäfer à Schweinfurt intitulée Der Spaziergang (soit La promenade) vers 1848 ; une autre version peinte de La lecture du bréviaire, le soir, ne serait actuellement pas localisée, il s'agirait soit du no 52 de la liste rédigée par Spitzweg de ses oeuvres vendues (Brevier (Beter). Abendspaziergang ? Pest) soit du no 54 de cette même liste
propriété de l'Etat, achat, musée du Louvre département des Peintures
1988
Bronner Jean-Jacques, Strasbourg (1850 vers) ; Aufschlager Alphonse-Ernest, Strasbourg (1891) ; Aufschlager Lucile ; Ménégoz Fernand, Strasbourg ; Chenkier Antiquités, Strasbourg
le thème du personnage isolé est cher à Spitzweg qui se plait à ironiser sur les rapports entre l'individu et son environnement ; ici, la silhouette du prêtre dont l'aspect quelque peu caricatural est accentué par le parti-pris de représentation de profil, se détache sur un paysage qui rappelle l'esthétique romantique en la tournant en dérision : la nature est davantage rustique (choux au premier plan) que porteuse de symboles
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1987-1990, Paris, 1991, p. 26-28