RF 1989-29
Vanité au cadran solaire
attribué parfois à Sébastien Stoskopff ou Stosskopf
France
Stoskopff Sébastien (Hans Haug, 1961 ; Michel Faré, 1974 ; C. Wright, 1985, Fabrice Faré, 1987 ; Birgit Hahn-Woernle, 1992)
1626 entre, 1656 et, ?
H. 67, l. 86
La vanité et l'estampe en trompe l'oeil forment les deux faces d'une même réflexion sur la mort, la païenne (le mythe de Marsyas) et la chrétienne (la sainte Bible)
fable : sur la mythologie, Ovide : Les Métamorphoses d'Ovide (Livre 6, v. 382-400)
oeuvre en rapport
l'estampe peinte en trompe-l'oeil, en bas à droite du tableau, reproduit le premier état d'une eau-forte, Le Châtiment de Marsyas avec son inscription : L. de la Hyre / In. et Scul. Cum. pr. Regis ; la gravure fait partie d'une suite mythologique de quatre compositions dessinées et gravées par Laurent de La Hyre vers 1626 ; après la mort de La Hyre en 1656, les planches passèrent à Poilly, qui en refit des tirages (deuxième état) en ajoutant à côté de l'inscription originelle la mention : De. poilly ex., qui ne figure pas sur le tableau, ce qui semble dater l'oeuvre entre 1626 et 1656
propriété de l'Etat, dation, musée du Louvre département des Peintures
1989
Riechers Jean, Neuilly-sur-Seine
La radiographie du tableau révèle que la tenture fermant la composition à droite recouvre une statuette de Vierge à l'Enfant soigneusement exécutée avec des rehauts précis de lumière conformes à l'éclairage général. Elle montre également que l'estampe de La Hyre a peut-être été rajoutée par-dessus les livres de droite et le bas de la statuette. Ce remaniement peut être un repentir de l'auteur qui désire concentrer l'action sur le cadran et le crâne qui donnent au tableau sa signification profonde ou bien est-ce l'allusion en clair, rare dans une vanité, à la religion (la Vierge) qui a choqué et le rideau rajouté pour le cacher
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1987-1990, Paris, 1991, p. 94-97