RF 1988-54
Portrait de l'abbé de Bonald (1816)
Montauban, 1780 ; Paris, 1867
masculin
France
1816
H. 12.5, l. 9.5
inscription donnant l'identité du modèle, inscription
peint par Ingres à Rome au mois de mai en 1618 / l'abbé de Bonald depuis évêque du Puy et cardinal archevêque de Lyon (revers, inscription relativement ancienne, à l'encre) ; étiquette de l'exposition Ingres de 1911
L'épiscopat de Louis-Jacques-Maurice de Bonald fut l'un des plus longs (47 ans) et des plus actifs de la France catholique du XIXe siècle. Fils du philosophe et pamphlétaire ultra-légitimiste Louis-Gabriel de Bonald, Louis-Maurice entra dans les ordres en 1811. Il fut un prédicateur apprécié de la famille royale et devint, à 36 ans, évêque du Puy où il resta 16 ans avant d'être nommé en 1839 archevêque de Lyon (et cardinal en 1841), charge qu'il devait garder pendant 31 ans jusqu'à sa mort. Il fut un évêque très actif et un grand zélateur de Rome et de l'ultramontanisme, luttant contre le vieux gallicanisme et contribuant à la rénovation du catholicisme français après 1815. Prélat ultrapapal, créateur de confréries et d'oeuvres, vigoureux défenseur de la liberté de l'enseignement, hostile à Louis-Philippe, constructeur d'églises, favorable à l'occupation française de Rome sous le Second Empire, Bonald aimait aussi le Moyen Age et savait en recueillir et collectionner les restes artistiques, en orfèvrerie notamment La décoration visible sur le portrait est une croix de l'Ordre de Malte auquel Bonald s'agrégea dès 1815
1787 né ; 1870 mort
peint par Ingres à Rome en 1816, alors que l'abbé de Bonald était le secrétaire de Mge Cortois de Pressigny, ambassadeur de France à Rome envoyé par Talleyrand en 1814
Italie, Rome (lieu d'exécution)
propriété de l'Etat, achat, musée du Louvre département des Peintures
1988
Bonald famille de ; Bonald, vicomte de (1911) ; vente Audap-Godeau-Solanet, Paris, hôtel Drouot, 1988/12/16, n° 73
riche cadre doré certainement antérieur à l'exposition de 1911, probablement celui qui bordait le tableau chez les Bonald au XIXe siècle sans doute le plus petit tableau peint par Ingres, qualifié par l'artiste dans la liste récapitulative de ses tableaux de mignature de l'abbé de Bonald
Paris, 1911, n° 22
Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des peintures, 1987-1990, Paris, 1991, p. 148-150