OA 2414
France, Sèvres
H. 8,3, D. 10.2 (tasse) ; H. 3, D. 16 (soucoupe)
marque
en creux : TT DZ-X en cursives (initiales de tourneurs et année du façonnage : DZ - X : 1812 dixième mois) (tasse) ; en creux : DC TZ-6, en cursive (initiales de tourneurs et année du façonnage : TZ - 6 : 1813 sixième mois) (soucoupe) ; imprimé en noir : deux LL entrelacés avec une fleur de lys et le mot Sèvres (marque utilisée sous le règne de Louis XVIII) (sous les deux pièces)
tasse jasmin avec anse palmette, pied cannelé
dans l'inventaire établi du vivant du duc d'Aumale, en 1891, par Mme de Clinchamp, se trouve une mention qui paraît concerner cette pièce : 1 tasse à portrait de la princesse de Salerne, robe noire, sur la soucoupe duchesse d'Aumale enfant. Il est avéré que l'enfant blond, peint dans la soucoupe n'est autre que Caroline de Bourbon enfant, future duchesse d'Aumale et que ce portrait sur porcelaine reproduit fidèlement une miniature conservée au musée Condé (M.C. 73). La jeune femme représentée sur la tasse est sa mère, Marie Caroline d'Autriche, princesse de Salerne
Marie Caroline : 1822 née ; 1869 morte
Ile-de-France, Hauts-de-Seine, Sèvres (lieu d'exécution)
propriété privée personne morale, interdiction de prêt et de dépôt, donation sous réserve d'usufruit, Chantilly, Musée Condé
1886 acquis ; 1897 entrée matérielle
Orléans Henri d', Aumale duc d'
grande tasse à base cannelée, s'évasant vers le haut. Soucoupe à fond plat et bord relevé arrondi. Tasse à fond rouge orné d'une frise dorée, dans lequel est ménagé un médaillon rond contenant le portrait d'une jeune femme blonde, vêtue d'une robe noire à collerette blanche, qui se détache sur un rideau rouge drapé laissant apercevoir un paysage. Sur le fond blanc de la soucoupe, bordée d'une zone rouge comme le fond de la tasse, d'épais rinceaux dorés encadrent un médaillon ovale occupé par le portrait d'un jeune enfant très blond aux yeux intensément bleus La forme, appelée tasse jasmin anse palmette pied cannelé a été créée sous le Ier Empire Certains détails laissent supposer que cette tasse et sa soucoupe, en porcelaine indiscutablement fabriquée à la manufacture de Sèvres au début du XIXe siècle, n'y ont pas été décorées. La nature de l'or, ses reflets, sont suspects et les miniatures, bien que plaisantes, ne témoignent pas d'une sûreté de main évidente. On est tenté d'imaginer que cette tasse et sa soucoupe, vendues non décorées - le cas n'était pas exceptionnel au XIXe siècle - l'ont été par un article de l'extérieur. L'issue négative des recherches poursuivies dans les archives de Sèvres pour retrouver trace de ces pièces, plaide en faveur d'une telle hypothèse L'or présente des reflets rougeâtres