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Plateforme ouverte du patrimoine

CHARITE ROMAINE

Identification du bien culturel

N°Inventaire

Bx E 1069 140 ; Bx M 6724

Domaine

Dénomination

Titre

CHARITE ROMAINE

Précision auteur

Paris, 1721 ; Rueil, 1784

Ecole-pays

France

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

32 H ; 25 L

Inscriptions

signé

Précisions inscriptions

A. BEAUFORT (S.B.G.)

Source représentation

récit, Valère Maxime, Faits et dits mémorables (livre 5)

Contexte historique

Historique

Beaufort illustre un texte de Valère-Maxime (Livre V, 4 ext. 1) qui sous le titre 'De pietate in parentes ', parle de Cimon, un vieillard emprisonné qui attendait son exécution et n'était plus nourri ; le geôlier autorisa la fille de Cimon, Pera, à lui rendre visite. Elle le nourrit en lui donnant le sein. Cet exemple de piété filiale de la littérature antique est un de ceux qui inspira le plus les artistes entre le XVIème et le XVIIIème siècle, notamment Rubens qui peint plusieurs versions de ce thème. En 1767, celle de l'Ermitage figure à la vente Jullienne à paris, et cette même année, Bachelier et Lagrénée traitent le sujet. Notre tableau, peint dix ans plus tard pour le Salon (reconnu en 1980 grâce aux dimensions), est à rapprocher de la version de Rubens conservée au Rijksmuseum d'Amsterdam (gravure de Willem Pannels) où Pera serre son père avec son bras droit contre son sein tout en détournant la tête. J. Locquin (in La peinture d'histoire en France de 1747 à 1785, Arthema, 1978 ; p. 251) observe qu'à partir de 1775 les sujets d'histoire ancienne augmentent dans des proportions considérables et que les peintres sacrifient inconsciemment au dogme du beau idéal quand il ne s'y rallient pas résolument (id. p. 254). Parmi eux, il ajoute que Beaufort est un des seuls qui soit resté fidèle à ses traditions et que préfigurant les romantiques, il recherche les effets d'ombre et de lumière et privilégie la couleur interprétant certaines visions de l'âme avec les ressources dramatiques du clair-obscur. Si les peintures dramatiques sur ce sujet représentent plutôt une allégorie de la jeunesse et de la vieillesse soulignant fréquemment l'aspect sexuel, à la fin du XVIIIème siècle, Beaufort le traite en tant qu'exemple rural de piété filiale selon la signification originelle. Cité comme un petit tableau par les commentateurs du Salon de 1777, il est ' grand ' dans son propos. (B. de Boysson/catalogue des peintures du XVIIIème siècle au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux - non publié -)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, legs, Bordeaux, musée des Beaux-Arts

Date acquisition

1896 acquis ; 1900 entrée matérielle

Ancienne appartenance

Poirson Auguste

Informations complémentaires

Exposition

1777, Paris, salon du Louvre, Salon de l'Académie royale de peinture et de sculpture, (n° 109.)

Bibliographie

Boysson B. de, Catalogue des peintures de l'Ecole Française du XVIIIème siècle, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux (Mémoire de maîtrise), Bordeaux, Université de Bordeaux III, 1980, (t. I, n° 3 ; t. II, pl. n° 3.) ; Boisserie-Lacroix M., Un itinéraire sénologique dans Bordeaux, Talence, 1995, (p. 14-15, repr. en n.)

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