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Feu de la Saint-Jean en Alsace ; Planche extraite d'un journal
Schuler : Strasbourg, 1821 ; Strasbourg, 1878 ROUGET : Graveur sur bois d'illustration, né à Nonsons-Thil avant 1825 (Bénézit) Grava d'après Raffet et Vernet
France, Alsace
1864
Hauteur hors tout en cm 16.6 ; Largeur hors tout en cm 20.8 ; Hauteur en cm 14.9 ; Largeur en cm 19.0
titre, inscription (allemand, gothique)
titre, inscription imprimée, devant, en bas au milieu : Sous la composition : Ein Johannisfeuer im Elsass. Originalzeichnung von Th. Schuler. (S. 675.), traduction : Un feu de la Saint-Jean en Alsace. Dessin original de Th. Schuler (p. 675)
Gravure réemployée : les signatures manquent. Elles figurent dans l'édition du 'Magasin Pittoresque' de 1864
Folklore alsacien, fête populaire au village avec maison à colombages, Feu de la Saint-Jean, avec les costumes alsaciens, les coiffes alsaciennes, vêtement traditionnels : gilet, bonnet
La même illustration d'une coutume alsacienne par Théophile Schuler a paru dans le Magasin Pittoresque (1864, p. 189-190) : ' Le feu de la Saint-Jean, en Alsace. J'ai vu cette scène à Wilwisheim, petite ville située sur les bords de la Zorn, entre un coteau couvert de vignes et des prairies [...] Le jour de la Saint-Jean était une grande fête. Les jeunes filles se rangeaient en demi-cercle ; elles portaient toutes un bouquet de roses et de romarin orné de rubans de couleurs diverses et parsemés de paillettes d'or et d'argent. Les jeunes gens décoraient aussi leurs boutonnières de fleurs, et chacun d'eux avait en réserve une bague, une médaille ou une petite croix ; le plus précieux de ces bijoux n'avait pas coûté deux francs. Les enfants apportaient des brassées de bois mort, les étalaient devant le demi-cercle des jeunes filles, et y mettaient le feu. Les jeunes filles chantaient alors une ancienne complainte, puis les jeunes gens s'approchaient d'elles : on échangeait des fleurs et des bijoux, on se divisait par couple, et on sautait bravement par-dessus les branches de bois embrasées. Au premier son de la cloche du soir la fête cessait. Les mères s'empressaient de prendre le bras de leurs filles, et tous les habitants rentraient paisiblement dans leurs demeures.'
propriété de la commune, ancien fonds, Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins
date d'acquisition inconnue
Magasin pittoresque (1864, p. 189) Michèle BARDOUT, La paille et le Feu, Ed. Espace des Hommes Berger-Levrault... 1980 Biblio. Musées : WAP 40-8