77.006.0.100 ; 77.R.2009.0077 (N° récolement)
Le char triomphal de l'empereur Maximilien I
Dürer : Nuremberg, 1471 ; Nuremberg, 1528 ; nationalité : Allemande
Allemagne
1523
Hauteur de l'oeuvre en cm 38.8 ; Largeur de l'oeuvre en cm 29.6 ; Hauteur de la feuille en cm 38.8 ; Largeur de la feuille en cm 29.6
77. Le Char triomphal de l'empereur Maximilien Ier (bloc de bois no 1, lettre A) L'Empereur couronné par la Victoire B. 139 1523 ? Bois, 38,8 x 29,6 cm (F. 38,8 x 29,6 cm) Ni signé ni daté Inv. 77.006.0.100 Schoch et al. 2001, t. II, p. 470-483, no 257, ill. p. 474.
gravure sur bois
œuvre en rapport
À l'image de L'Arc de triomphe de Maximilien Ier, Le Grand Char triomphal de l'empereur Maximilien Ier, conçu et réalisé entre 1512 et 1523, s'inscrit dans une même logique de surenchère de l'autoglorification. Tandis que le premier apparaît comme un monument compact, le deuxième produit l'impression d'un cortège ondoyant en forme de frise très longue, voire démesurée puisqu'elle devait atteindre environ 60 mètres de long. Le maître d'oeuvre est à nouveau Dürer, aidé par ses fidèles collaborateurs Albrecht Altdorfer, Wolf Huber, Leonard Beck, Hans Springinklee, Hans Schäufelein et tout particulièrement Hans Burgkmair, puisqu'il était chargé de dessiner la plus grande partie des bois. La réalisation essentielle, celle du grand char de l'empereur, censé convoquer tous les regards, était naturellement revenue à Dürer. L'interminable appareil du cortège devait faire connaître les qualités spécifiques du souverain exceptionnel qu'était Maximilien Ier. Ainsi, huit attelages de chevaux guidés chacun par un couple de vertus personnifiées, telles ' Fidentia et Ratio ' ou ' Velocitas et Firmitudo ', retardaient en quelque sorte la triomphale entrée en scène du grand char impérial, surmonté d'un dais où l'inscription latine Quod in celis sol hoc in terra Caesar est (César représente sur terre ce que le soleil est dans les cieux) assimile Maximilien à l'idée du ' roi soleil '. La représentation de cette immense procession, inachevée à la mort de l'empereur en 1519, fut publiée à partir de 1522 par Dürer, qui avait fait viser et approuver par l'empereur, un an avant sa disparition, un projet en couleurs (W. 685, Vienne, Albertina) dont il s'était servi ultérieurement pour la gravure de 1522. Dürer, en effet, s'étant désolidarisé de l'entreprise après le décès de l'empereur, avait repris ses dessins, sans pour autant abandonner le programme dans son entier. (Anny Claire Haus) ; voir aussi : Le char triomphal de l'Empereur Maximilien I (77.006.0.98) , Le char triomphal de l'Empereur Maximilien I (77.006.0.99)
propriété de la commune, ancien fonds, Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins
date d'acquisition inconnue
STRASBOURG, Attraits subtils, 2007-2008 (Palais Rohan, galerie Heitz)
cat. expo STRASBOURG, Attraits subtils, 2008 (p. 129) SCHOCH, et al., Dürer Drückgraphische Werk, 2001 (t. II, p. 470-483, no 257, ill. p. 474.) Adam BARTSCH, Le Peintre graveur, Leipzig, 1866-1876 20, in 12° (n°139)