L'Apocalypse (16) : L'ange tenant la clé de l'abîme

N°Inventaire

77.989.0.27 ; 77.R.2009.0016 (N° récolement)

Domaine

Dénomination

Titre

L'Apocalypse (16) : L'ange tenant la clé de l'abîme

Auteur

Précision auteur

Dürer : Nuremberg, 1471 ; Nuremberg, 1528 ; nationalité : Allemande

Ecole-pays

Allemagne

Période de création

Millésime de création

1496, 1497

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur de l'oeuvre en cm 39.2 ; Largeur de l'oeuvre en cm 28 ; Hauteur de la feuille en cm 39.5 ; Largeur de la feuille en cm 28.5

Inscriptions

monogramme, inscription, tampon

Précisions inscriptions

monogramme, devant en bas : AD ; Filigrane : ' fleur ' in Briquet, 1907, tome II, n° 6 485. ; inscription manuscrite : B. 75 ; n° 1080 28. 11. 92 Mayer ; 75. ; tampon, derrière, marque circulaire : KUPFERSTICH SAMMLUNG STRASSBURG

Description

gravure sur bois

Historique

Dürer, dans la dernière planche de la suite consacrée à l'Apocalypse, donne à voir l'issue des deux combats eschatologiques tels qu'ils sont décrits dans les chapitres vingt et vingt et un du Livre des Révélations. Le Dragon anéanti après sa lutte contre le Cavalier et son armée (19, verset 19-20), a été capturé. Saint Jean l'Evangéliste exprime sa nouvelle vision, celle d' ' un ange [qui descend] du ciel, ayant en main la clé de l'abîme, ainsi qu'une énorme chaîne ' (20, verset 1). L'être céleste à peine arrivé sur terre, ' maîtrisa le Dragon, l'antique Serpent, -c'est le Diable, Satan-, et l'enchaîna pour mille années ' (20, verset 2). L'envoyé divin occupe la majeure partie du premier plan, et se penche, l'air grave et plein de sollicitude, vers le monstre qui est censé disparaître tout au fond de l'abîme. Dürer, sans doute fasciné comme ses contemporains par l'aspect ' technique ' de cette capture, insiste en détail sur le façonnage de la clé, du trousseau de clés, de la chaîne et du couvercle muni de verrous, qui deviennent ici les garants de la réussite de l'opération, ainsi relatée dans le récit biblique : ' Il le jeta dans l'Abîme, tira sur lui les verrous, apposa des scellés, afin qu'il cessât de fourvoyer les nations jusqu'à l'achèvement des mille années ' (20, verset 3). En haut de l'image, à droite, ' l'un des sept anges aux sept coupes [.] (21, verset 9), transporte le visionnaire en esprit sur une montagne et révèle à Saint Jean, plein de déférence, ' la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, de chez Dieu [.] (21, verset 10). A l'arrière-plan, en effet, Dürer prête à la cité céleste les traits d'une ville franconienne du début du XVIe siècle entourée de hauts remparts et de tours de guet. Le spectateur, de ce fait, trouvant ses points de références, se sent davantage concerné par le développement du récit. La tour de garde grevée en son sommet révèle que la bataille a bien eu lieu, même si elle s'est soldée par une victoire. Seul détail qui replace la ville dans le contexte biblique, la présence près des portes de quelques anges parmi les douze évoqués dans les Révélations (21, verset 12).

Statut juridique

propriété de la commune, ancien fonds, Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins

Date acquisition

date d'acquisition inconnue

Localisation

Exposition

STRASBOURG, Attraits subtils, 2007-2008 (Galerie Heitz, Palais Rohan)

Bibliographie

cat. expo STRASBOURG, Attraits subtils, 2008 (p. 52-53) cat. expo KARLSRUHE, A. Dürer .Druckgraphik, 1994 (Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle, 1994, pp. 77-78, H 4.16.) catalogue établi par Sophie Renouard de Bussiere (Paris, Petit Palais, 1996, p. 67, n° 23.) BRIQUET C. M., Les Filigranes, 1907 (Briquet, 1907, tome II, n° 6 485. ) Adam BARTSCH, Le Peintre graveur, Leipzig, 1866-1876 20, in 12° (n°75)