77.002.0.33 ; 77.R.2011.0242 (N° récolement)
Le fils prodigue ; L'enfant prodigue gardant les pourceaux
BEHAM : Nuremberg, 1500 ; Francfort-sur-le-Main, 1550
Allemagne
1538
Hauteur hors tout en cm 7.2 ; Largeur hors tout en cm 11.4 ; Hauteur en cm 7.2 ; Largeur en cm 11.4
monogramme, date, inscription concernant la représentation
monogramme, devant en haut à gauche : Signé du monogramme HSB et daté 1538, en haut à g. En bas, inscription latine sur une ligne : PECCAVI IN COELVM ET CORAM TE. LVCAE. XV. [J'ai péché contre le ciel et contre toi. Luc XV] Rogné au trait carré sur les quatre côtés. Petite lacune sous le monogramme. Légère tache brunâtre au-dessus des mains du fils prodigue. Au verso, marque : Kupferstich Sammlung Strassburg. Deux marques circulaires et une marque rectangulaire illisibles. ; date, devant en haut à gauche ; inscription concernant la représentation, devant en bas : en latin sur une ligne : PECCAVI IN COELUM ET CORAM TE. LUCAE. XV, traduction : J'ai pêché contre le ciel et contre toi. Luc 15
Gravure sur bois sur papier vergé
œuvre en rapport
Les quatre planches conservées au Cabinet des Estampes et des Dessins, font partie d'une suite de cinq compositions illustrant l'Histoire du fils prodigue - une des paraboles morales de l'Evangile selon saint Luc - exécutée entre 1538 et 1540 par Sebald Beham (Luc, 15, 11-32) : L'enfant prodigue quitte la maison paternelle, L'enfant prodigue dissipe son bien, L'enfant prodigue est réduit à garder les pourceaux, L'enfant prodigue retourne chez son père et L'enfant prodigue garde les pourceaux. Le premier épisode met en scène le départ du fils prodigue qui, ayant reçu sa part d'héritage, quitte la maison familiale pour dilapider son bien dans la débauche ; Beham représente par la suite le jeune homme debout sous un chène, pieds nus et en haillons, contraint à garder un troupeau de porcs ; les deux dernières planches sont consacrées au retour de l'enfant auprès de son père qui l'accueille sans reproche, et à son repentir, en sollicitant le pardon divin. L'histoire du fils prodigue, appréciée des contemporains de Beham pour son caractère moral, fut souvent reprise et développée dans les livres populaires de l'époque ainsi que dans les pièces de théâtre des Rhétoriciens, comme le drame scolaire Acolastus de Guilhelmus Gnapheus. Ce sujet fut également traité par beaucoup d'artistes allemands et néerlandais du Xve et du XVIe siècles en une suite de petites scènes relatant les mésaventures du jeune homme, et destinées à des estampes ou des vitraux : on pense notamment aux oeuvres de Jan de Beer, Pieter Coecke van Aelst ou encore Théodore de Bry (cat. exp. Paris, 1984-1985, p.174, n° 88). Beham adopte pour ces différentes planches une mise en page assez stéréotypée, plaçant ses personnages de profil au premier plan devant des paysages presque toujours similaires. Il semble s'être inspiré pour la description du troupeau de porcs de la Famille de porcs gravée par Martin Schongauer quelques années auparavant (Bartsch illustrée, tome 8 (6), 1980, n° 95 (160). Cette série fut reprise partiellement en xylographie quelques années plus tard (R.A. Koch, Bartsch illustrée, 1978, tome 15 (8), p. 193)). (Emmanuelle Brugerolles) ; voir aussi : Le Fils prodigue (77.002.0.30), Le Fils prodigue (77.002.0.31), Le Fils prodigue (77.002.0.32)
propriété de la commune, ancien fonds, Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins
date d'acquisition inconnue
STRASBOURG, Les dieux comme les hommes, 2003
Cat expo STRASBOURG Les Dieux comme les ho. 2003 (p. 135 ) The Illustrated Bartsch, 1978- (35 (132)) PAULI, Gustav, Hans Sebald Beham; ein kritisches verzeichniss seiner kupferstiche, radirungen und holzschnitte, Strasbourg, Heitz, 1901. (Pauli 37)