POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Les sept péchés capitaux : L'envie

Identification du bien culturel

N°Inventaire

77.002.0.61 ; 77.R.2011.0297 (N° récolement)

Domaine

Titre

Les sept péchés capitaux : L'envie

Précision auteur

Pencz : Nuremberg, 1500 ; Leipzig, 1550

Ecole-pays

Allemagne

Période de création

Millésime de création

1541

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur hors tout en cm 8.2 ; Largeur hors tout en cm 5.3

Inscriptions

monogramme, inscription concernant la représentation (latin), marque concernant les collections

Précisions inscriptions

monogramme, en bas à droite : PG ; inscription concernant la représentation, En bas : INVIDIA. MEIPSAM. TABEBA [effacé], traduction : [Moi] l'Envie je me décompos[ais] moi-même ; marque de collection, derrière : Bernhard Keller, Lugt 384

Description

Gravure au burin sur papier vergé ; Toutes les sept personnifications ou allégories féminines des péchés mortels sont ailées. A une époque où l'homme ne savait pas encore voler, le fait d'être ' ailé ' signifiait appartenir à une catégorie d'êtres supérieurs, s'approcher de forces supraterrestres. Mais quand à l'inverse les vices sont pourvus d'ailes, cela signifie qu'il faut les ranger dans l'ordre souterrain, dans la catégorie des démons et des diables, et les répertorier comme particulièrement méchants et mauvais. La bassesse est spécialement soulignée dans le fait que L'Avarice a des ailes de chauve-souris, quasiment de diable. La personnification de L'Orgueil, elle, porte des ailes en plumes de paon et méprise tout, tandis qu'elle se contemple dans un miroir. La Paresse est flanquée d'un âne têtu. L'Ivrognerie ou L'Intempérance est montrée avec une bedaine débordante et avec une énorme cruche de vin sous le bras en signe de son insatiabilité. Le cochon qui l'accompagne vomit manifestement ce qu'il vient tout juste d'ingurgiter. La personnification de L'Envie dévore littéralement son propre cour. La Colère menace avec une épée et un brandon. Les attributs de L'Impudicité sont moins parlants : elle porte avec elle une énorme flèche dont la pointe brûle et un cour transpercé. La Renaissance et en particulier l'époque de la Réforme ont volontiers placé vis-à-vis les sept péchés mortels et les sept vertus cardinales dans des intentions moralisatrices. Déjà la génération avant Pencz, comme Hans Burgkmair et Hans Baldung Grien avaient montré ces deux groupes dans des séries. Les personnifications de Pencz sont toutes sans exception représentées comme des héroïnes vêtues à l'antique, celle de La Colère est même affublée d'une armure romaine, ce qui n'est pas vraiment à l'avantage de sa féminité. (Paul Tanner) ; voir aussi : La Colère (77.002.0.60), La Gourmandise (77.002.0.62), La Paresse (77.002.0.63), L'Avarice (77.002.0.64), l'Orgueil (77.002.0.65), L'Impudicité (77.002.0.66)

Contexte historique

Genèse

œuvre en rapport

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, ancien fonds, Strasbourg, cabinet des estampes et des dessins

Date acquisition

date d'acquisition inconnue

Ancienne appartenance

Collection privée, KELLER Bernhardt

Informations complémentaires

Exposition

STRASBOURG, Les dieux comme les hommes, 2003

Bibliographie

Cat expo STRASBOURG Les Dieux comme les ho. 2003 (p. 193-196) HOLLSTEIN F.W.H., German Engravings, Etchings and Woodcuts ca 1400-1700, I-XL, Amsterdam, 1954-1995 (vol. XXXI, n°112) LANDAU, David, Catalogo completo dell'opera grafica di Georg Pencz, Milan, Salamon e Agustoni editori, 1978 (n°101) Adam BARTSCH, Le Peintre graveur, Leipzig, 1866-1876 20, in 12° (vol. VIII, n°102) Neues allgemeines Künstler-Lexicon oder Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, etc. (vol. XI, n°103)

Les sept péchés capitaux : L'envie_0