DG 86-36
Bouquet de fleurs
BONNARD : Fontenay-aux-Roses, 1867 ; Le Cannet, 1947 ; nationalité : Française
France
1922
Dimensions Hauteur : 13.3 cm ; Largeur : 11.9 cm ; Hauteur (en cm) 13.3 ; Largeur (en cm) 11.9
monogramme
monogramme, en bas à droite : P.B
Plume et encre de Chine sur papier
oeuvre en rapport
Moins connu comme dessinateur que comme peintre, Pierre Bonnard attacha pourtant sa vie durant une importance particulière au dessin, expérimentant toutes les techniques avec une prédilection pour le crayon, l'encre, le pastel et la gouache. Sa passion pour les arts graphiques s'exprimait autant dans le dessin que dans la lithographie, l'affiche et l'illustration, domaines dans lesquels les artistes nabis innovèrent dans les années 1890.A la sensualité du trait, l'artiste opposait la valeur plus rationnelle de la couleur : «Le dessin, c'est la sensation. La peinture, c'est le raisonnement.» S'il renoua après 1900 avec l'impressionnisme, Bonnard n'en renia pas pour autant l'esthétique nabi de ses jeunes années et son surnom de «Nabi très japonard». Tout, dans ce dessin, est en effet marqué par l'empreinte du japonisme dont l'influence sur les arts européens de la fin du XIXe siècle fut déterminante : la technique à l'encre de Chine, la sobre élégance calligraphique du trait témoignant d'une vision à la fois décorative et lyrique de la nature, le sujet lui-même : un bouquet de fleurs dans un vase de style oriental. Toutefois, l'aspect torturé des lignes qui s'enchevêtrent, de même que la beauté éphémère des fleurs en train de se faner, introduisent dans la composition une tension dramatique, étrangère à la philosophie zen d'Extrême-Orient. (Notice de Sophie Barthélémy, 2009) ; en rapport avec : Braque, Illustration
propriété de la commune, donation, Dijon, musée des beaux-arts
1986
Collection privée, Granville Pierre et Kathleen
Lemoine (Serge), Troisième Donation Granville, 14 juin 1986, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon, 1986 (n° 36)