CA 1554 ; 1554 (Cat. 1883)
Croix reliquaire de la Vraie Croix
Italie
1200
Dimensions Hauteur : 24 cm ; Largeur maximale : 11.7 cm
monogramme
monogramme, sur le titulus : IC XC, traduction : Jésus Christ ; monogramme, au revers : IC XC, traduction : Jésus Christ
Croix en argent doré, gravé, émaux opaques cloisonnés sur argent doré et verroteries sur âme de bois. Email bleu (trois nuances), vert (deux nuances), violet très foncé, rose lie-de-vin, blanc et noir ; Cette croix reliquaire présente sur une âme en bois rehaussée d'argent doré, d'émaux cloisonnés et de verroteries, plusieurs traverses, deux dans la partie supérieure et une plus petite dans la partie inférieure.
Croix à double traverse et à traverse supplémentaire à sa base. Evocation du suppedaneum du Christ, vu en perspective. Présence du crâne d'Adam sous les pieds du Christ. Bordure d'un cordon perlé. Au revers, médaillon avec le Christ bénissant, cinq bouterolles dont trois émaillées sont anciennes. Oeuvre de qualité : finesse des émaux opaques, richesse de la palette. Comparaison avec la croix d'Eszterghom : oeuvre byzantine de la fin de l'époque Comnène. Modelé adouci de la figure du Christ, torse puissant, abdomen allongé, longs bras, visage aux traits sereins. Autre rapprochement : la reliure de l'évêque Alfanus (trésor de Capoue), datée fin 12e siècle ou vers 1200. Le fil torsadé et la forme de la logette à relique sont l'indice d'une origine italienne. (Notice de Jannic Durand)
oeuvre en rapport
La finesse des émaux opaques et la richesse chromatique font de cet objet, une oeuvre de qualité sans doute produite en Italie du Sud au tout début du 13e siècle. En effet, l'analogie avec les plats de reliure de l'évêque Alfanus provenant du Trésor de la cathédrale de Capoue confirme une provenance italienne, où l'influence de l'iconologie byzantine se mêle à une maîtrise technique remarquable. Une autre comparaison peut être proposée avec la croix reliquaire d'Esztergom (Hongrie), oeuvre de la fin de l'époque de Comène, empereur byzantin (1143-1180) : le modelé adouci de la figure du Christ, le torse puissant, les bras longs et fins et le visage aux traits sereins rappellent en effet le modèle byzantin. (Notice de Sandrine Balan, 2013) ; en rapport avec : Byzance fin 12e, Croix reliquaire, Eszterghom, Italie 1180, Reliure d'Alfanus, Capoue
Italie (lieu de création)
propriété de la commune, achat en vente publique, Dijon, musée des beaux-arts
1883
Marchand, Charvet ; Collection privée, Baudot Félix ; Vente publique, 1883, Beaune, vente Félix Baudot, 12 avril
Exposition rétrospective de l'art français des origines à 1900, exposition Universelle, Paris : Petit-Palais, 1900 (n° 1585 (XIe siècle)) Byzance, L'art byzantin dans les collections publiques françaises, Paris : Musée du Louvre, 1992-1993 (n° 255 (Italie du Sud ? fin XIIe ou vers 1200)) Federico e la Sicilia : dalla terra alla corona, Palerme : Real Albergo dei Poveri, 1994-1995 (n° 18 (reprise de la notice du cat. 1992-93, Paris, Byzance)) Byzantium 330-1453, Londres : Royal Academy of Arts, 25 octobre 2008 - 22 mars 2009 (Cat. 188 p. 221 et 426, reprod. p. 220 (Italie du Sud ? Fin XIIe siècle ou vers 1200))
Catalogue historique et descriptif du Musée de Dijon. Peintures - Sculptures - Dessins - Antiquités - Collection Trimolet, Dijon, 1883 (n°1554 (Travail grec XIe siècle))