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Plateforme ouverte du patrimoine

La France ou Saint Georges

Identification du bien culturel

N°Inventaire

DG 205 bis ; 191 (DG 1976)

Domaine

Dénomination

Titre

La France ou Saint Georges

Précision auteur

RODIN : Paris, 1840 ; Meudon, 1917

Genre

masculin

Ecole-pays

France

Période de création

Matériaux - techniques

Mesures

Hauteur (en cm) 59.9 ; Largeur (en cm) 53.9 ; Profondeur (en cm) 24.3

Inscriptions

signature

Précisions inscriptions

signature à l'intérieur : Rodin

Contexte historique

Genèse

objet en rapport

Historique

Cette sculpture a été donnée par Rodin à Pierre Maël, pseudonyme littéraire de Charles Causse (1862-1905), ami du sculpteur et qui possédait également d'autres pièces de l'artiste ('Hécube', 'Le Frère et la soeur'). Mais on ne trouve pas trace de ce cadeau dans les lettres de Maël à Rodin conservées au Musée Rodin (Monique Laurent, 1974). C'est Camille Claudel qui a servi de modèle pour cette sculpture. On sait que la soeur aînée de l'écrivain avait été l'élève et l'assistante de Rodin, pour qui elle nourrit une passion qui la conduisit à la folie. Ils avaient rompu leurs relations en 1894. Rodin semble avoir ajouté vers 1904 des épaules couvertes d'une armure et un casque (ou bonnet phrygien?) à une tête exécutée probablement au cours de leur liaison et dont il existe un exemplaire au Musée Rodin, daté de 1884. Cette nouvelle composition est alors appelée 'Impératrice Byzantine' ou 'Buste d'un jeune guerrier'. Le bronze qui en est tiré est exposé en 1906 à l'Université de Glasgow sous le nom de Saint-Georges. Il apparaît peu après sous l'appellation de 'La France', titre qui lui est donné notamment à son exposition au Victoria and Albert Museum à Londres en 1914. La reprise de l'oeuvre, au moment où le portrait de Camille Claudel est devenu une allégorie de la France, est sensible dans la différence de traitement des matières : l'aspect poli et achevé du visage sur lequel vient se glisser la lumière contraste avec le côté grossier du casque, des cheveux, de l'armure, où le pouce et l'outil ont laissé de profondes empreintes qui créent autant de zones d'ombre. Dans l'état actuel des archives du Musée Rodin, il n'est pas possible d'être renseigné sur le fondeur de cette pièce, qui serait Alexis Rudier. Deux autres exemplaires de ce bronze, avec celui du Musée Rodin, sont conservés, l'un au Musée national des Beaux-Arts de Buenos-Aires, l'autre à la Tate Gallery de Londres (n° 6052). Elle a également été reprise pour la figure de la France destinée au monument commandé par les Etats de New-York et du Vermont pour commémorer le troisième centenaire de la découverte du lac par Champlain et inauguré le 3 mai 1912 à Crown Point (New-York). ; Cette sculpture a été donnée par Rodin à Pierre Maël, pseudonyme littéraire de Charles Causse (1862-1905), ami du sculpteur et qui possédait également d'autres pièces de l'artiste ('Hécube', 'Le Frère et la soeur'). Mais on ne trouve pas trace de ce cadeau dans les lettres de Maël à Rodin conservées au Musée Rodin (Monique Laurent, 1974). C'est Camille Claudel qui a servi de modèle pour cette sculpture. On sait que la soeur aînée de l'écrivain avait été l'élève et l'assistante de Rodin, pour qui elle nourrit une passion qui la conduisit à la folie. Ils avaient rompu leurs relations en 1894. Rodin semble avoir ajouté vers 1904 des épaules couvertes d'une armure et un casque (ou bonnet phrygien?) à une tête exécutée probablement au cours de leur liaison et dont il existe un exemplaire au Musée Rodin, daté de 1884. Cette nouvelle composition est alors appelée 'Impératrice Byzantine' ou 'Buste d'un jeune guerrier'. Le bronze qui en est tiré est exposé en 1906 à l'Université de Glasgow sous le nom de 'Saint-Georges'. Il apparaît peu après sous l'appellation de 'La France', titre qui lui est donné notamment à son exposition au Victoria and Albert Museum à Londres en 1914. La reprise de l'oeuvre, au moment où le portrait de Camille Claudel est devenu une allégorie de la France, est sensible dans la différence de traitement des matières : l'aspect poli et achevé du visage sur lequel vient se glisser la lumière contraste avec le côté grossier du casque, des cheveux et de l'armure, où le pouce et l'outil ont laissé de profondes empreintes qui créent autant de zones d'ombre. Dans l'état actuel des archives du Musée Rodin, il n'est pas possible d'être renseigné sur le fondeur de cette pièce, qui serait Alexis Rudier. Deux autres exemplaires de ce bronze, avec celui du Musée Rodin, sont conservés, l'un au Musée national des Beaux-Arts de Buenos-Aires, l'autre à la Tate Gallery de Londres (n° 6052). Elle a également été reprise pour la figure de la France destinée au monument commandé par les Etats de New-York et du Vermont pour commémorer le troisième centenaire de la découverte du lac par Champlain et inauguré le 3 mai 1912 à Crown Point (New-York) ; en rapport avec : Rodin, Impératrice byzantine, Paris, Rodin, La France ou Saint Georges, Buenos Aires, Rodin, La France ou Saint Georges, Londres

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, donation, Dijon, musée des beaux-arts

Date acquisition

1976

Ancienne appartenance

Collection privée, Maël Pierre ; Collection de l'artiste, Granville Pierre et Kathleen, 1955, (Acquis des héritiers de Pierre Maël)

Informations complémentaires

Bibliographie

Lemoine (Serge), musée des beaux-arts de Dijon : Donation Granville : catalogue des peintures, dessins, estampes et sculptures, tome 1 : oeuvres réalisées avant 1900, Ville de Dijon, 1976 (n°191, reprod.)

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