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Plateforme ouverte du patrimoine

Jeune homme lisant Homère

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2000-1-1

Domaine

Dénomination

Titre

Jeune homme lisant Homère

Précision auteur

GAGNERAUX : Dijon, 1756 ; Florence, 1795 ; nationalité : Française

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1786

Matériaux - techniques

Mesures

Dimensions Hauteur : 46 cm ; Largeur : 38 cm ; Hauteur (en cm) 46 ; Largeur (en cm) 38 ; Hauteur avec cadre (en cm) 63.5 ; Largeur avec cadre (en cm) 46

Inscriptions

signature, date

Précisions inscriptions

signature, date, en bas à gauche en bordure : B. Gagneraux 1786

Description

Peinture à l'huile sur toile, cadre Louis XVI d'origine

Contexte historique

Historique

Daté de 1786, ce tableau fut peut-être achevé un peu plus tard, l'année suivante, comme semble l'indiquer Gagneraux lui-même dans le catalogue qu'il dresse de son oeuvre ('Eloge historique de Bénigne Gagneraux', par Henri Baudot, deuxième éd. Dijon, 1889, p. 40). Il appartient au chevalier de Campan, gentilhomme français, et amateur éclairé d'art, avec lequel Gagneraux se lie étroitement à Rome vers le milieu des années 1780 : 'ces deux hommes si éloignés dans l'ordre de la hiérarchie sociale, et si rapprochés par les qualités du coeur, se lièrent d'une étroite amitié qui ne devait cesser qu'à la mort de l'un d'eux' (Baudot, p. 31). Il se pourrait, selon Sylvain Laveissière, que ce soit par l'intermédiaire de Campan que Gagneraux entra en contact avec la famille de France, en particulier Mesdames Victoire et Adélaïde. L'expression très mesurée de ce jeune homme comme absorbé dans sa lecture traduit l'allégorie des valeurs humanistes classiques qui annonce certains sujets anacréontiques plus tardifs tel que le 'Nid d'Amour' de 1791 ou la 'Jeune femme peignant un paysage' d'après nature de 1795. Le personnage est vêtu dans le style grec, drapé dans un manteau qui découvre l'épaule droite sur une chemise blanche de style contemporain, hiatus formel qui disparaît au profit de l'effet de lumière produit. La lumière jaillit du livre et baigne le visage du personnage d'un halo délicat qui rompt avec la rigueur de la composition. Le livre qu'il lit semble être 'Homère'. (d'après une notice d'Emmanuel Starcky, 2000) ; Bénigne Gagneraux est l'élève de François Devosge à l'Ecole de Dessin de Dijon de 1767 à 1776, date à laquelle il part à Rome aux frais de la province de Bourgogne. Après des débuts difficiles, il obtient ses premiers succès grâce à sa composition de 1784 : 'Oedipe aveugle recommande sa famille aux dieux', que Gustav III de Suède lui achète, marquant là le début d'une grande faveur auprès de l'élite européenne alors présente à Rome. Il obtient dès lors une réputation à la mesure de sa clientèle tant romaine qu'étrangère : suédoise, mais aussi portugaise, suisse, enfin française, comble pour lui qui n'est jamais allé à Paris. Si Goethe le classait parmi les artistes auxquels la France doit son extraordinaire réputation, au même titre que Desmarais ou Saint-Ours ('Italienische Reise', vol. III), il appartient pleinement au milieu culturel romain. Rome où se côtoient alors Füssli, Sergel, Canova, Batoni, Kaufmann ou encore David. Daté de 1786, notre tableau fut peut-être achevé un peu plus tard, l'année suivante, comme semble l'indiquer Gagneraux lui-même dans le catalogue qu'il dresse de son oeuvre ('Eloge historique de Bénigne Gagneraux', par Henri Baudot, deuxième éd. Dijon, 1889, p. 40). Il appartient au chevalier de Campan, gentilhomme français, et amateur éclairé d'art, avec lequel Gagneraux se lie étroitement à Rome vers le milieu des années 1780 : 'ces deux hommes si éloignés dans l'ordre de la hiérarchie sociale, et si rapprochés par les qualités du coeur, se lièrent d'une étroite amitié qui ne devait cesser qu'à la mort de l'un d'eux' (Baudot, p. 31). Il se pourrait, selon Sylvain Laveissière, que ce soit par l'intermédiaire de Campan que Gagneraux entra en contact avec la famille de France, en particulier Mesdames Victoire et Adélaïde. L'expression très mesurée de ce jeune homme comme absorbé dans sa lecture traduit l'allégorie des valeurs humanistes classiques qui annonce certains sujets anacréontiques plus tardifs tel que le 'Nid d'Amour' de 1791 ou la 'Jeune femme peignant un paysage' d'après nature de 1795. Le personnage est vêtu dans le style grec, drapé dans un manteau qui découvre l'épaule droite sur une chemise blanche de style contemporain, hiatus formel qui disparaît au profit de l'effet de lumière produit. La lumière jaillit du livre et baigne le visage du personnage d'un halo délicat qui rompt avec la rigueur de la composition. Le livre qu'il lit semble être 'Homère'. Le musée conserve déjà u n important fonds de tableaux et de dessins de Bénigne Gagneraux, qui fut avec Pierre Paul Prud'hon l'élève le plus doué de l'Ecole de dessin de Dijon créée par François Devosge. Mais parmi les peintures figurent uniquement des copies d'après Raphaël et le Baroche, des compositions allégoriques, mythologique ou historiques, et aucun sujet intimiste comme celui-ci. (Emmanuel Starcky pour le conseil artistique du 20 février 2000)

Lieu de création/utilisation

Italie, Latium, Rome (lieu de création)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Dijon, musée des beaux-arts

Date acquisition

2000

Ancienne appartenance

Collection privée, Campan Chevalier de, 18e siècle ; Moatti Emmanuel ; don société des amis des musées de Dijon

Informations complémentaires

Commentaires

don de la société des amis des musées de dijon

Exposition

L'Art des collections. Bicentenaire du Musée des Beaux-Arts de Dijon, Dijon : Musée des Beaux-Arts, 16 juin - 9 octobre 2000 (cat. D 51 p.393)

Bibliographie

Baudot (Henri), Eloge historique de Bénigne Gagneraux, Dijon, 1889 (p.40) Starcky (Emmanuel), 'Acquisitions du Musée des Beaux-Arts de Dijon', Revue du Louvre, n°4, octobre 2000 (n°15 reprod.) Starcky (Emmanuel), 'Un Portrait d'un jeune homme lisant de Bénigne Gagneraux', Bulletin des Musées de Dijon, année 2000, Dijon, s.d., n° 6, p. 75-76 (repr. p. 75) Jugie (Sophie), 'Les acquisitions du Musée des Beaux-Arts de Dijon en 1999 et en 2000', Bulletin des musées de Dijon,année 2001, Dijon, 2001, n°7 (p.89 reprod.) Tabbagh ( Vincent) sous la dir. de, 'Lecture et lecteurs en Bourgogne du Moyen-Age à l'époque contemporaine', Annales de Bourgogne, Fasc. 1 et 2, Tome 77, 2005 (reprod. couv.)

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