2019-6-1
Le Départ
Le Gray Gustave : Villiers-le-Bel, 1820/08/30 ; Caire, 1884/07/29 ; nationalité : Française
masculin
1852
Dimensions Hauteur : 48 cm ; Largeur : 37 cm ; Hauteur de la photographie (en cm) 48 ; Largeur de la photographie (en cm) 37 ; Largeur du montage (en cm) 57 ; Hauteur du montage (en cm) 73
en bas à droite : Timbre humide imitant la signature manuscrite encré en rouge, Gustave Le Gray ; en bas à gauche : Dans le négatif, F. Rude ; en bas sur le montage : Timbre sec en relief - filet ovale, PHOTOGRAPHIE CHARLES LE GRAY & Co PARIS ; au revers du montage : en rouge, Photographie faite directement par / Lampue (?) / photographe conseiller municipal de Paris / Provient de la vente Noisot / tirée à petit nombre d'exemplaires / signée Rude dans le cliché ; au revers du montage : A la craie blanche, Mission Héliographique 1852 / Noisot ; au revers du montage : A. Binant Papeterie Dessin Peinture Encadrement
Rude François
Tirage sur papier albuminé à partir d'un négatif sur papier ciré sec ; Elève de Paul Delaroche à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, Gustave Le Gray expose quelques tableaux aux Salons dans les années 1840 mais se fait réellement connaître par la photographie. Ce medium encore jeune – son invention officielle est proclamée en 1839 – le passionne et il élabore le procédé du négatif sur papier dès 1848, puis en 1850 il met au point le négatif sur verre au collodion humide. Cette photographie n'apparaît pas dans la liste des monuments photographiés par Le Gray lors de la Mission Héliographique. L'inscription mentionnant cette mission est donc erronée, comme quelques autres au dos du montage. Cette photographie pourrait avoir été commandée par le sculpteur François Rude, auteur du relief de la Marseillaise. La signature très rare du sculpteur dans le négatif tend en effet à le démontrer. Dans le journal hebdomadaire La Lumière, organe de presse de la Société Héliographique, Charles Gaudin signe le 24 février 1855 le compte-rendu d'une «Réunion photographique» qui avait pour but de rassembler photographes aguerris et amateurs ainsi que d'autres artistes, ceci afin que chacun présente ses travaux. Gaudin indique « M. Le Gray avait apporté des études artistiques, où le peintre se révèle dans l'oeuvre du photographe, et quelques unes de ses gigantesques épreuves, sur papier ciré et sur collodion, entre autres le groupe de l'Arc de Triomphe qui immortalisera le ciseau de Rude. On connaît trop le talent de M. Le Gray pour que nous ayons besoin de dire que ces épreuves sont merveilleusement belles.». Cette épreuve est très rare, et non identifiée encore dans une autre collection publique française. On signalera une épreuve albuminée d'après le même négatif dans la collection Townshend aujourd'hui au Victoria & Albert Museum. (Naïs Lefrançois, 2019)
propriété de la commune, achat, Dijon, musée des beaux-arts
2019 entrée matérielle
Collection privée, Noisot Claude Charles (Hypothèse de provenance en raison d'une inscription au dos du montage.);Collection privée, Richard Gilles
Titre inscrit au crayon à papier sur le montage ; Achat, 2019
La Fabrique des collections. 10 ans d'acquisitions au musée des Beaux-Arts de Dijon, 2010-2020, Dijon, Musée des Beaux-Arts, 11 septembre 2020 - 4 janvier 2021 (p. 67, repr. p. 42)
Aubenas (Sylie) sous la dir. de, Gustave Le Gray (1820-1884), Gallimard, 2002 (Cat. 80 p. 359, illl. p. 57) Lefrançois (Naïs), "La "Marseillaise" immortalisée : le relief de François Rude par Gustave Le Gray", La Revue des Musées de France - Revue du Louvre, 2021, n° 1, p. 14-16 (repr. p. 15) Tran-Bourdonneau (Catherine), "La Fabrique des collections : retour sur dix ans d'acquisitions au musée des Beaux-Arts de Dijon (2010 - 2020)", La Revue des musées de France - Revue du Louvre, 2021, n° 4, p. 95-109 (p. 103)