H.V. 28
La prise de la tour Malakoff
VERNET : Paris, 1789 ; Paris, 1863
France
1858
Hauteur en cm 219.5 ; Largeur en cm 144 ; Hauteur avec cadre en cm 261.5 ; Largeur avec cadre en cm 186
signé, daté
signé et daté en bas à droite : H. Vernet 1858
Rappel du fait historique illustré par le tableau. La tour Malakoff est une tour de la ville de Sébastopol (Crimée, aujourd'hui Ukraine), servant de défense militaire. Elle a été érigée au sommet d'une colline pour défendre la ville contre une éventuelle attaque des Anglais et des Français nouvellement alliés, au début des années 1850. A l'origine, c'est une tour haute de 10m, arasée par la suite. Le 8 septembre 1855, la tour tombe aux mains des Français, dirigés par le maréchal Patrice de Mac-Mahon (né au château de Sully, près d'Autun). C'est lors de cette journée qu'il aurait d'ailleurs prononcé son fameux 'J'y suis, j'y reste!'. La prise de la tour Malakoff par les zouaves entraîne la chute de Sébastopol et marque la fin de la Guerre de Crimée. Autun a voulu pour son musée un souvenir éloquent de ce brillant fait d'armes. Une commission formée sous l'administration de Victor Rey, maire, ouvrit à cet effet une souscription début mai 1856 et obtint d'Horace Vernet une toile reproduisant la journée la plus glorieuse et la plus décisive de la Guerre de Crimée, bataille menée par le maréchal de Mac-Mahon, enfant de la cité. Ce tableau, arrivé à Autun début août 1858 fut offert par les souscripteurs au musée de la ville et accepté par décision du Conseil Municipal du 22 août. La cérémonie d'inauguration eut lieu le 3 septembre 1858. Au sommet du monticule formé par la redoute de Malakoff, où gisent parmi des canons et des pieux des cadavres de soldats russes et de zouaves, le général Mac-Mahon, accompagné de ses aides de camp, le colonel Lebrun et le capitaine Borel, parle en désignant le sol à un officier anglais qui le salue, semblant lui asséner le fameux 'J'y suis, j'y reste!'. Devant le groupe, le caporal Eugène Lihaut plante le drapeau du général percé de plusieurs trous de projectiles. En bas, au premier plan, le colonel de la Tour du Pin bande sa jambe droite qui saigne abondamment. A droite et à gauche de la redoute, on voit dans la fumée et les flammes des charges d'infanterie. Un panache de fumée domine la scène et se mêle aux nuages.
propriété de la commune, donation, Autun, musée Rolin
1858
Collection publique, Ville d'Autun ; Commande de la ville d'Autun en souscription municipale. Autun a voulu pour son musée un souvenir éloquent de ce brillant fait d'armes. Une commission formée sous l'administration de Victor Rey, maire, ouvrit à cet effet une souscription début mai 1856 et obtint d'Horace Vernet une toile reproduisant la journée la plus glorieuse et la plus décisive de la Guerre de Crimée. Ce tableau, arrivé à Autun début août 1858 fut offert par les souscripteurs au musée de la ville et accepté par décision du Conseil Municipal du 22 août. La cérémonie d'inauguration eut lieu le 3 septembre 1858
Cadre en bois doré mouluré à décor d'appliques Un cadre de transport a été réalisé pour l'exposition au Jeu de Paume en 2007, cadre actuellement utilisé pour l'oeuvre inv. 983.6.1. ; Juin 2008: intervention de Juliette Rollier Observations avant intervention -giclures visibles au revers de la toile et sur le châssis -châssis à clés affaibli avec angles ouverts -toile industrielle -préparation blanche -plusieurs dessins sous-jacents et nombreux repentirs -important dépôt de poussière -vernis jauni et irrégulier -craquelures prématurées -retouches locales en bas du tableau -traces d'un ancien dévernissage le long des bords Traitement effectué: -mise en tension de la toile légèrement détendue -dépoussiérage au revers -dépoussièrage de la couche picturale à l'eau déminéralisée -masticage de quelques petites lacunes -quelques retouches -deux xouches de vernis -dépoussiérage, décrassage et lustrage du cadre
Paris, Jeu de Paume janvier - avril 2007