880.1.68
Madeleine repentante
H. en cm 16 ; l. en cm 12.5 ; H. en cm (avec cadre) 39 ; l. en cm (avec cadre) 22.5
inscription
étiquette en bas à gauche : 68
Madeleine repentante en buste, profil droit, mains croisées sur un crâne, tenant un ciboire
L'abondance des peintures représentant sainte Madeleine dès la fin du 16e siècle dans les pays d'Europe de confession catholique, résulte des mesures prises par les exégètes de la Contre-Réforme et du décret ' sur les saintes images ' publié dans la dernière session du Concile de Trente (3 décembre 1563). Le culte que l'on doit rendre aux saints contraint les artistes à une grande rigueur dans le choix et la composition des sujets religieux. A cet égard, l'iconographie représentant sainte Madeleine est abondante. Exemple de repentir, elle incarne précisément l'amour du Christ et la vie contemplative. Cette représentation est donc conforme aux injonctions de l'assemblée des évêques. Les longs cheveux dénoués de la sainte masquent sa nudité ; un crâne, personnification macabre de l'inanité et de la fugacité de la vie sur terre, est un bel exemple de la représentation archaïsante prônée par l'Eglise de la fin du 16e. Le ciboire qu'elle tient, destiné à contenir l'hostie - symbole de la célébration de l'Eucharistie, principe fondamental de la Contre-Réforme - témoigne de son amour du Christ. Cette peinture se veut non pas une réflexion sur la vanité de la pénitence et des plaisirs terrestres, mais bien l'expression de la plus profonde conviction dans la repentance. L'Eglise de la Contre-Réforme, pieuse, passionnée, souffrante, transforme alors l'art chrétien à son image, écarte les mythes anciens et réduit le vocabulaire des artistes à quelques saints extatiques. BM
propriété de la commune, donation, Mâcon, musée des ursulines
1879 acquis ; 1880 entrée matérielle
Ronot famille, Mâcon, 19e siècle ; Ronot, Louise
Peintures d'histoire, Elles font des histoires !, Mâcon, du 10 février au 23 mai 2004
Cahiers d'inventaire n° 6/7, nu, histoire, 2005