997.2.9
Sans Titre
Munich, 1923 ; Munich, 1982 ; De sa formation initiale, en architecture, le peintre Günter Fruhtrunk a sans doute retenu les possibilités rythmiques des formes géométriques simples. Un premier séjour parisien en 1952 lui permet de s'inscrire à l'atelier de Fernand Léger. C'est en 1954 qu'il s'installe définitivement dans la capitale française tout en ayant une carrière internationale. En 1970, Maurice Besset, à l'occasion d'une exposition du peintre au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, a bien souligné la tentative de Fruhtrunk de dépasser la notion d'espace suprématiste et constructiviste en rythmant, de façon régulière, toute la surface de la composition ; la forme et la couleur engendrent alors, dans la continuité ' un espace-lumière purement visuel [...] indivisible, actif en tant que tel où il reste la réalité fondamentale, la seule réalité du tableau '. La problématique se situe alors dans la continuité du néoplasticisme de Mondrian ou dans les recherches sur les variations sérielles colorées d'Albers. ' La valeur de répartition des structures architectoniques-dynamiques et des segments qui s'interpénètrent, ainsi que l'extrême précision de ceux-ci déterminent une intensité dynamique. L'espace-lumière en vient à être évoqué par cette valeur de répartition et par sa densité perceptible, et de ce fait tend à dépasser la surface peinte ', écrit Fruhtrunk à l'occasion d'une exposition à Milan en 1963. Cette assertion semble particulièrement juste pour la peinture de 1964, entrée dans les collections des musées de Mâcon en 1977, comme une des oeuvres emblématique de la donation Repères. Marie Lapalus.
masculin
Allemagne
1964
H. en cm 39 ; l. en cm 81 ; P. en cm 3.8
inscription, monogramme
inscription peinte, h. au dos : haut Oben ; mesures, au dos : Inscrit au centre au dos : 383 x 81 ; monogramme, S. b. au dos : Monogramme difficilement traduisible représentant sans doute la signature de G. Fruhtrunk ; numéro d'inventaire, sur le châssis : 997.2.9 ; marque, au dos : Le fond est recouvert d'une peinture noire faisant apparaître une reserve en T en haut au centre.
Acrylique sur bois aggloméré, art construit, aplat coloré
Acrylique sur bois aggloméré; Trois plaques de bois sont superposées de sorte que chacune masque la quasi-totalité de celle qui la supporte. Les deux plaques inférieures n'offrant plus, à l'oeil du spectateur, que deux minces bordures bicolores (deux teintes de gris pour la première; bleu clair et violet pour la seconde). Sur la troisième plaque, un fond orangé vif est parcouru de trois frises superposées, parcourues de bandes rectangulaires bleues, noires et violettes, de largeurs diverses. La composition homogène marie les figures géométriques rectangulaires avec le fond de telle sorte que l'intervalle séparant les bandes soit de largeurs similaires à celles-ci. La composition est bi-directionnelle. En effet, la superposition des frises horizontales architecturées de manière similaire (succession de rectangles isolés et incérés entre des séries de bandes plus fines) induit une communication entre elles. Cette architecture est reprise par chaque frise selon un décollage et permet une lecture en oblique de formes géométriquement proches appartenant au fond ou à la composition. Fruhtrunk compose une peinture 'intuitive' en tant que science de la couleur qui n'est ni sérielle, ni optique ou cinétique. Le tracé géométrique des structures rythmiques est avant tout un champ de couleur-lumière (un continu-visuel) d'une totale homogénéité. Ainsi, la peinture cesse d'être figurative et devient réalité concrète
propriété de la commune, donation, Mâcon, musée des ursulines
1997
Collection privée, Association REPERES ; Collection privée, FRUHTRUNK Eva-Maria
100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai/26 Septembre 1999.
100 peintures des collections, Catalogue d'exposition, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai / 26 septembre 1999. Donation Repères : Art construit Art concret, 1997