A.113 ; BA 55 H 52 (Inv. Magnien)
Les contrebandiers
Gènes, 1667 ; Gènes, 1749 ; Alessandro Magnasco passe une grande partie de sa carrière à Milan, particulièrement de 1711 à 1735 ; le duché à cette époque appartenant à la couronne d'Espagne
Italie
H. 110 ; l. 155 ; avec cadre : H. 143 ; l. 185
monogramme
monogramme en bas à droite : M
Scène d'extérieur se déroulant dans un paysage montagneux. Au bord d'une étendue d'eau au pied des montagnes on aperçoit à droite une ville fortifiée, un monument et un temple gréco-romain en ruines. Sur la partie gauche de grands arbres, le ciel est sombre, la scène semble se passer au crépuscule. Un groupe de personnages se tient à gauche. Une femme debout, de profil est entourée d'un couple qui semble la remercier. Elle porte sur les épaules un grand linge blanc se terminant par deux grandes poches. A sa droite, deux hommes debout prennent les épaules d'un petit personnage pieds nu (nain ?). Au devant une femme agenouillée sort d'un baquet rond un morceau de toile blanche. Au centre du tableau, une malle, une cruche et un linge blanc; trois hommes sont en train de débâter un âne; à leur droite un jeune homme assis porte le même linge blanc. Le tableau se partage en deux parties : à droite, les personnages, 'espagnolisants', sont associés en deux groupes; une grande femme qu'implore un couple de quémandeurs et un homme qui débarrasse un gnome mendiant de sa besace. Ils peuvent expliquer le titre actuel : 'Les contrebandiers' ainsi que les accessoires, malles, paniers, ânes bâtés qui entourent les petits comparses, nu-pieds, en second plan. A gauche, un très beau paysage de ciel et d'eau ponctué régulièrement par des ruines, créé un arrière-plan théâtral, particulier des oeuvres de Magnasco. La lumière contrastée ne marque que les personnages et les fabriques, contrepoints les uns des autres; elle rythme et accentue ainsi, de manière dramatique le grand espace naturel du tableau. (Nane Tissot)
propriété de la commune, achat, Mâcon, musée des ursulines
1885
L'oeuvre entre au musée en 1885 avec l'attribution suivante : 'L'enfant prodigue par Collantès', peintre espagnol du 17e siècle. Certains éléments font pencher pour une autre hypothèse : tout d'abord, la découvert d'un monogramme inscrit en bas et à droite de la peinture : la lettre 'M' précédée d'une étoile ; ensuite, l'étude plus approfondie du sujet et du style de l'oeuvre permettrait de la rapprocher du travail de Magnasco
Drôle de genre, Musée des Ursulines, Mâcon, 1er février au 20 mars 2000
Cahiers d'inventaire n°4, Drôle de genre, Mâcon, 2000 / Amandine Borgeot, Jean-Claude Culas, Benoît Mahuet, Nane Tissot