A.68 - 2007.0.7.27 ; PFH 1209 (Inv. F.N.A.C :) ; 2007.0.7.27 (Transfert de propriété)
Lions avec leur proie
Saint-Claude, 1836 ; Paris, 1887 ; Apprenti lithographe dans sa ville natale, puis élève à l'école des Beaux-arts de Lyon, Auguste Lançon vint enfin à Paris où il fut élève de l'académique Picot. Tout en collaborant à divers journaux, le peintre présenta chaque année des tableaux aux Salons de 1861 à 1870 sous le nom d'André Lançon et de 1872 jusqu'à sa mort en signant Auguste Lançon, l'où la confusion de certains biographes. Son métier de reporter a fait de lui un remarquable graveur et dessinateur ; témoins de ce don, des eaux-fortes de la guerre franco-allemande. Cette peinture de 1872 témoigne de son intérêt pour les scènes animales qui prit naissance dans l'admiration qu'il vouait au grand sculpteur et peintre animalier du 18ème siècle, Barye. (Benoît Mahuel)
France
1872
H. 162 ; l. 191
signé, daté
signé et daté en bas à gauche : A. LANCON 1872
Le tableau est agrandit sur les 2 côtés
Scène extérieure; en gros plan un lion couché et à ses côtés une lionne dévore le corps d'une antilope; au fond à droite on aperçoit des rochers; Dans cette toile à la pâte lourde et opaque, Lançon met en scène une lionne dévorant une antilope, derrière lesquelles se tient, impassible, un lion, sur fond de montagne. La composition par le jeu de lumière traduit le statut des animaux dans leur rapport à la vie. Ainsi, peint dans des tons sombres, le lion, se noie dans le fond montagneux et s'apparente à la majesté de l'élément minéral représenté. Dominant, étranger à toutes contraintes liées à sa survie, le lion trône dans l'ombre. Son regard est indistinct. L'animal est presque un prétexte chromatique pour guider le regard du spectateur sur la scène qu'il surplombe. Figurées à gros traits et fixées par la lumière, la lionne en plein effort et l'antilope, dans une position désarticulée par un dernier spasme de vie, sont des acteurs besogneux. La lionne victorieuse est peinte sans contraste avec sa victime de telle sorte qu'elle se trouve unie à l'antilope dans une même lutte, avec cette consciente permanente de la précarité de la vie. (Benoît Mahuel)
propriété de la commune, transfert de propriété de l'Etat à titre gratuit, Mâcon, musée des ursulines
2007
propriété de l'Etat, Collection publique, Fonds National d'Art Contemporain ; dépôt de l'Etat en 1874
Drôle de genre, Musée des Ursulines, Mâcon, 1er février au 20 mars 2000
Cahiers d'inventaire n°4,Drôle de genre,Mâcon,2000