D.A.894 ; BA 584 H 418 (Inv. Magnien :)
Pifferaro et son fils
COUTURE : Senlis, 1815 ; Villiers-le-Bel, 1879
France
H. en cm 81 ; l. en cm 100
signature, étiquette
signé en bas à gauche : T.C. ; étiquettes au dos sur le cadre : 1/ TH/Couture/Mâcon 2/ 312
Dans un lieu indéterminé un homme assis sur une barrique, joue de la cornemuse, il porte la barbe et un chapeau ou l'on distingue sur le dessus une chaîne (?) passée dans un document. A ses côtés un jeune garçon debout, joue de la flûte à bec. Il porte attaché sur ses épaules une peau d'animal replié. Ces deux personnages sont habillés de même façon : veste bleue, pantalon beige, genoux protégés par des genouillères à lacets, chaussures à lacets; Ces Pifferrari, paysans des Abruzzes, massif montagneux sévère à l'est de Rome, se rendaient quelques jours avant Noël, dans la ville éternelle pour honorer musicalement la Vierge. Joueurs de musettes, de violons et de pifferi (instrument proche du hautbois), ils gagnaient quelque argent pour améliorer leur condition de vie des plus démunie et survivre à un hiver le plus souvent rude. Ainsi, lorsque Thomas Couture s'éloigne du monumental et de l'outrance académique, il signe de tels tableaux, non dénués de qualités révélant en cela sa ' grande science picturale ', faite d'un métier des plus sûr. Même s'il avait peu de considération pour le portrait, le percevant plus sous sa dimension alimentaire, on découvre qu'il excelle dans ce genre, avec par exemple le portrait de Lamartine de 1842 exposé au Musée d'Art et d'Histoire de Genève. Dans l'oeuvre ' Pifferaro et son fils ', Couture énonce des constantes de sa peinture, de sorte que l'on trouve un fond plutôt neutre et les personnages peints plus volontiers de trois-quarts. La construction est des plus simple, valorisant comme préoccupation première la représentation humaine. Trop souvent dans l'excès, caricaturé, concernant sa manière de peindre, Couture exprime ici et dans combien d'autres tableaux, la liberté de sa touche colorée, annonciatrice des audaces futures que revendiqueront des peintres magistraux tel que Manet, son élève. Jean Claude Culas.
Courrier de Chantal Georgel (05/02/2001) : ce tableau n'a jamais reçu de numéro d'inventaire dans les collections du musée d'Orsay. ; Couture exprime ici la liberté de sa touche colorée, annonciatrice des audaces futures que revendiqueront des peintres tels que Manet, son élève
propriété de l'Etat, musée du Louvre département des Peintures
1963 entrée matérielle
Collection publique, Musée du Louvre ; Collection privée, Bertaut-Couture, (Legs Bertaut-Couture)
dépôt, Mâcon, musée des Ursulines
Restauration en 1962
Drôle de genre, musée des Ursulines, Mâcon, 1er février au 20 mars 2000
Cahiers d'inventaire n°4,Drôle de genre,Mâcon,2000