A.469
Joies populaires
Luxeuil, 1865 ; Nogent-sur-Marne, 1952 ; Si les peintres de genre du 19e siècle ont préféré représenter des travailleurs de la terre, Jules Adler, qui fut l'élève de l'académiste Bouguereau, leur préféra l'univers industriel. Optant pour un réalisme à tendance populiste, l'artiste peint généralement sur des toiles de grandes dimensions. Le peuple, y est représenté en taille réelle. Parfois même, l'artiste exagère certains détails anatomiques telles les mains ou traite en de grands aplats sombres, les vêtements, afin de stigmatiser la précarité sociale de la classe laborieuse. Si le peintre ne fut pas réellement un artiste politiquement engagé, il n'hésitera cependant pas à se figurer au milieu de foules militantes ('La grève', 1899). Pour 'Les joies populaires', il reprend semble-t-il ce procédé, puisque, à l'extrême gauche de l'oeuvre, vêtu de sombre, portant barbe et chapeau, l'homme qui se mêle nonchalamment à la foule lui ressemble étrangement
France
1898
H. 220 ; l. 285
signé, daté
signé et daté en bas à droite : Jules Adler, Paris, 1898
Scène d'extérieur se déroulant dans une ville décorée de drapeaux; au milieu d'une avenue bordée d'arbres et de réverbères, de nombreux personnages discutent debout. Au premier plan, une jeune femme tient un enfant sur son bras droit et retient un autre enfant en costume marin sur son vélo; au centre un groupe de musiciens. La toile, très équilibrée, dont les lignes de fuite convergent vers la source lumineuse est empreinte de douceur. Aucune tension ou rupture ne perturbe l'enjouement général. Le balancement des bustes des musiciens à l'aplomb d'un l'enfant jouant donne rythme et allant et sert de lien entre la foule et la lumière. (Benoît Mahuel)
Paris (lieu de création)
propriété de la commune, achat, Mâcon, musée des ursulines
1903
Toile roulée puis restauration en 2002
Exposition des Beaux-Arts, Mâcon, 1903 ; Drôle de genre, Musée des Ursulines, Mâcon, 1er février au 20 mars 2000
Cahiers d'inventaire n°4, Drôle de genre, Mâcon, 2000 / Amandine Borgeot, Jean-Claude Culas, Benoît Mahuet, Nane Tissot