13493
Le Christ acceptant son supplice
Rennes, 1811 ; Paris, 1899 ; Né en 1811 à Rennes, d'une famille d'origine bourguignonne, il entra en 1829 dans l'atelier de Paul Delaroche. Après de longs séjours en Italie, il exposa régulièrement entre 1836 et 1852, au Salon où il obtint plusieurs médailles. Pour raison médicale, il orienta ensuite sa carrière vers la critique d'art, l'étude et l'érudition. En 1855, il devint conservateur du cabinet des estampes de la Bibliothèque Nationale puis membre de l'Institut, en 1868. Reconnu et honoré, Henri Delaborde mourut à Paris en 1899
France
1849
H. 90 ; l. 120.5
signé, daté
Inscription peinte en noir sur fond marron clair en bas à gauche : Henri Delaborde ; Ecrit à la suite de la signature : - 1849 -
Pour cette commande de 1848, Jésus-Christ, au jardin des oliviers, voyant les crimes et les erreurs des hommes, accepte sa passion, suit précisément le texte des évangiles : après la Cène, Jésus se rend avec trois de ses apôtres, dans un jardin, situé un peu en dehors de Jérusalem, sur les pentes du mont des oliviers. Il s'éloigne d'eux à la distance d'un jet de pierre. Tandis qu'ils s'endorment, face à la mort qu'il sent venir, il est pris d'une grande angoisse et prie Dieu d'éloigner de lui la coupe de douleur - selon Luc, une sueur de sang coule sur son visage - ce combat intérieur marque le début de son agonie qui se poursuivra jusqu'à la croix. En grec, le mot agon signifie agitation de l'âme, anxiété; cette tension est plastiquement rendue dans la peinture, par la composition diagonale en deux parties distinctes et opposées. En bas, à gauche, les éléments statiques précisent la solitude de l'homme; le rocher minéral monte en escalier de trois marches, et symbolise l'autel des futures églises. La lune éclaire les disciples endormis sous les arbres, indifférents au drame et l'ange, le visage caché, s'agenouille dans le faisceau de lumière divin. En haut , à droite, la vision habite le regard de Jésus; un groupe compact de corps humains est parcouru de passions négatives : l'oppression, la révolte, la passivité, la désespérance, le vol et même le meurtre. Dans la lumière, en symétrie, un couple de jeunes gens couronnés et triomphants semblent s'échapper de ce cauchemar. Composite, l'oeuvre peinte au milieu du 19e siècle est marquée par des influences diverses où domine le courant romantique
Nouveau Testament
propriété de la commune, achat, Mâcon, musée des ursulines
1977 entrée matérielle
DHIKEOS Nikos
Le Christ acceptant son supplice fut présenté deux fois, au Salon par Delaborde, en 1848 et en 1850
Salon de 1848 ; salon de 1850 100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai/26 Septembre 1999
100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai / 26 septembre 1999 / Marielle Blaise Kroïchvili, Amandine Borgeot, Florence Goyon, Marie Lapalus, Françoise Rouge, Nane Tissot