A.126
Saint-Vincent meurt de ses blessures
Mâcon, 1600 ; Lyon, 1656
France
H. 98 ; l. 95
Des différents épisodes du supplice de Saint-Vincent - épisodes rapportés au IVème siècle par les hagiographes du théologien Saint-Augustin et du poète espagnol Prudence, l'artiste a privilégié ceux qui se déroulent consécutivement à la mort du martyr, éludant ainsi les détails par trop morbides. 'Je n'ai pu dompter Vincent pendant sa vie, je le poursuivrai au-delà de la tombe', avait fulminé Dacien, son juge et persécuteur. La passion du Saint, qui aurait subi l'épreuve du feu et du fer en 304 sous Dioclétien, se prolonge après son trépas. Selon la légende, Dacien, mû par la crainte de l'estime que pourrait inspirer le martyre exemplaire, priva sa dépouille des honneurs de la sépulture, il la fit exposer dans un lieu désert, en pâture aux bêtes sauvages. Mais un corbeau, messager de Dieu, vint la préserver, par ses croassements, de la dent d'un loup énorme. Dans ce tableau, le corps du Saint qui rappelle, le Christ mort, émerge d'un arrière-plan sombre, nuit forestière où l'on imagine grouiller les démons. La présence d'un loup à la taille exagérée renforce l'évocation d'un nature hostile. Dans cette composition, la prédominance de la partie gauche qui, basée sur un jeu de verticales et de diagonales puissantes, renforce la dimension dramatique du sujet, est toutefois tempérée par la présence, à droite et au second plan d'un groupe de personnages à cheval. Il s'agit de Dacien accompagné de sa troupe
propriété de la commune
dépôt, Mâcon, musée des Ursulines
1886 déposé
100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai/26 Septembre 1999
TERNOIS (D.), Un peintre Bourguignon à Mâcon au XVIIème siècle, in Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, s.l. : Société de l'Histoire de l'Art français, 1978. ; 100 peintures des collections, musée des Ursulines, Mâcon, 28 mai / 26 septembre 1999 / Marielle Blaise Kroïchvili, Amandine Borgeot, Florence Goyon, Marie Lapalus, Françoise Rouge, Nane Tissot