A.799 ; BA1 - 212 H 153 (Inv. Magnien :)
Job sur son fumier
Saint Ambreuil, 1868 ; Neuilly-sur-Seine, 1926
France
1892
H. en cm 115.5 ; l. en cm 146.5
signature, date, inscription
Signature en rouge ; A. Dechenaud ; Date en rouge : 1892 ; 166 ; sur un carton doré : A. DECHENAUD / 1868 - 1926 / JOB SUR SON FUMIER / Don de Mme Déchenaud
Peint en 1892, un an après Philémon et Baucis, ce tableau procède de la même veine, dans le souci d'une composition très rigoureuse, où chaque espace est traité avec une grande efficacité théâtrale. Ce thème biblique, maintes fois interprété dans l'histoire de l'art, s'affirme ici avec un pathétisme convaincant. Job interroge le ciel de son regard, dans le désarroi d'un désastre dont il ne comprend pas le sens, dans l'effroyable véhémence d'un déterminisme absolu. Tout l'accable, jusqu'à la perception anticipée de la fin de sa vie dans d'atroces souffrances. Là aussi, nous sommes dans une représentation des plus codifiée, inhérente à l'histoire de ' Job sur son tas de fumier ', tel les quatre amis éprouvant une fidèle compassion à la vue d'une si irrémédiable déchéance. Le dénuement de Job, entouré de ceux-ci, drapés d'amples étoffes, renforce la dramaturgie de la scène. De plus, l'austérité du décor, avec l'arrière-plan de moellons de grande taille et le premier plan de gravats, accroît la rudesse du tragique lieu, créant ainsi un sentiment d'abandon divin encore plus prégnant. Cette oeuvre empreinte d'académisme rassure cependant sur la capacité de Déchenaud à s'aventurer, par la suite, dans des peintures plus authentiques dans leur singularité, que l'on observe, encore une fois, dans les scènes de genre. JCC
propriété de la commune, don manuel, Mâcon, musée des ursulines
1931
Déchenaud, Mme, 20e siècle (1e moitié)
Peintures d'histoire, Elles font des histoires !, Mâcon, du 10 février au 23 mai 2004
Cahiers d'inventaire n° 6/7, nu, histoire, 2005