2008.0.5
Un tapis, la Table coranique, un plateau de cuivre marocain
KOEHLER : 20e siècle ; Le 30 mai 1969, par testament, devant Maître Jacques Mendez, notaire à Bollène dans le Vaucluse, Madame Gabrielle Albertine Briotet, âgée de 82 ans, léguait à la Ville de Mâcon deux oeuvres de son défunt mari, Un arbre séculaire en Indochine (2,70 x 1,70cm), daté de 1937, et la peinture citée en tête de cet article. Des difficultés se présentaient aussitôt, ce legs étant avec condition d'exposition permanente, pour le premier tableau dans le salon des mariages de l'Hôtel de Ville, pour le deuxième, à l'étage des Beaux-Arts du musée récemment installé aux Ursulines. Le 16 mars 1971, le dossier se poursuivait avec l'héritière de Madame Briotet-Koehler, Madame Khira Bettayeb, sa fille adoptive. Les 5 juillet et 5 août 1971, dans des courriers adressés au Maire de Mâcon, Emile Magnien, conservateur du musée, précisait que le legs était contraignant pour un peintre somme toute inconnu. Il existe, il est vrai, un artiste de la même époque, cité dans le Bénezit, Pierre-Victor Franck-Kohler, aquarelliste né à Sarrebourg dans le Haut-Rhin, mais sans que leurs liens puissent être précisés. L'acceptation finale du legs sans obligation et le transport des deux tableaux de Livron dans la Drôme à Mâcon se faisaient le 23 septembre 1971. Pourquoi cette proposition était-elle faite à la Ville de Mâcon ? La donatrice voulait honorer le souvenir de son origine mâconnaise par sa mère née Révillon. Cette nature morte, peinte sur un support papier, semble avoir été diminuée au moment de son contre collage sur bois réalisé pour des nécessités de conservation. A l'origine, d'après les courriers échangés, elle mesurait 160 x 175 cm. Dans sa forme actuelle, le jugement plus clément que l'on peut porter sur cette oeuvre s'appuie sur un équilibre harmonieux de la composition, un bon rendu des matières, laine, coton, cuir ainsi que cuivre, bois et papier, et le choix très heureux de l'intense couleur rouge du tissu, pendu à gauche, qui éclaire le plateau de cuivre, et les décorations de l'olifant posé au premier plan. Le grand format donne une réelle présence aux objets et crée l'illusion, pour le spectateur, d'être dans un vrai décor d'Orient. (Nane Tissot)
1945
H. en cm 132.5 ; l. en cm 139.5
signature, date
signature, date, en bas à gauche : m. Franck 45
Huile sur papier contrecollé sur bois
Nature morte rassemblant des objets faisant penser à l'Orient. Sur une surface plane sont rassemblés, un tapis, un fusil, un plateau, une lampe, un olifant, un brûle-parfum. Accrochés au mur, de gauche à droite, deux tissus l'un rouge l'autre sombre, un écheveau de laine, un poignard et une plaque de bois recouverte de papier avec une inscription arabe.
propriété de la commune, legs, Mâcon, musée des ursulines
1971 entrée matérielle
Collection privée, BRIOTET KOEHLER
De la nature morte au tableau de fleurs, Mâcon, 20
Cahier d'inventaire n° 11, De la nature morte au tableau de fleurs / Musée de Mâcon. 60 p. : ill en noir et en coul, 30 cm. Mâcon : Musées de Mâcon, 2008.