J 120 ; 2804 (Espérandieu)
Stèle funéraire de deux époux
H. 210 ; La. 133 ; E. 66
Calcaire sculpté. 'Cette stèle monumentale présente dans une niche un couple de personnes âgées qui se tiennent debout avec un léger déhanchement. Ils sont tous les deux vêtus d'une tunique et d'un manteau d'apparence finement tissés. La défunte tient dans sa main droite une mappa et dans sa main gauche peut-être un vase à parfum. Le défunt semble tenir un objet qu'il déroule, peut-être un volumen ou une mappa. L'âge des personnages est marqué par la présence de rides aux commissures des lèvres de la femme et la présence de rides sur leur front. De chaque côté de la tête du défunt, on remarque des trous dans la pierre. L'hypothèse la plus souvent admise est la suivante : à la mort de sa femme, le mari se serait fait représenté aux côtés de son épouse sur le monument. Aussi, jusqu'au moment de son propre décès son visage était caché par une plaque métallique. Sur chaque face latérale, deux niches superposées, séparées par un bandeau de 4.5 cm, présentent des personnages féminins tenant des objets pour la toilette : serviette et coffret. Les niches rectangulaires, dont la profondeur est marquée par un effet de perspective des parois, étaient encadrées à l'origine de deux piliers à décor de rinceaux, identiques à ceux de la face antérieure. Sur cette dernière, le tailleur a creusé une niche rectangulaire mais dont le sommet se termine en quart de cylindre. De chaque côté de la niche un pilastre, dont le fût est décoré de rinceaux ceints d'un cadre lisse, supporte un chapiteau composite. Celui-ci semble être constitué d'un seul rang de feuilles. Il repose sur un tore habillé de feuilles repliées. On remarque que la niche n'est pas en contact direct avec les pilastres, mais qu'on a laissé un rebord de 1 cm tout autour de la niche. Les chapiteaux portent une architrave composée d'une fasce, d'une frise de perles et pirouettes, d'un listel plat et de ce qu'on suppose être une corniche décorée de végétaux (rais de coeur ?), si l'on en croit le détail du coin supérieur droit. Sur la face supérieure, on distingue des excavations de faible profondeur : l'une au centre, l'autre à gauche. Le traitement de surface de cette stèle a été réalisé avec une gradine à dents fines.' (BERGER Stéphanie)
oeuvre en rapport
J 145 Stèle funéraire de deux époux ; J 186 Stèle funéraire de deux époux ; J 172 Stèle funéraire de deux époux
France ; Yonne ; Sens (fortification, lieu de découverte)
Probablement mur d'enceinte, non précisé par Julliot.
propriété de la commune, mode d'acquisition particulier, Sens, musée municipal
stèle composée de quatre fragments (cf J 145, 172 et 186)
JULLIOT Gustave, Inscriptions et monuments du musée gallo-romain de Sens, Sens, Imp. Duchemin, 1898 (n°120, p. 74, pl. XVI, 2 et 3 et XXXVIII 1.) ; BERGER (Stéphanie), Le décor architectural des monuments funéraires gallo-romains du musée archéologique de Sens, sous la direction de M. Gilles Sauron, Dijon, octobre 1997, 2 vol. (texte, planches), 228 p. + 107 p. de pl. Mémoire de maîtrise : Université de Bourgogne, U.F.R. des Sciences humaines, département d'Histoire des arts et archéologie : 1997. (p. 121-132) ; MARCHARDOUR (Karine), Les Blocs architectoniques hors contexte à décor de rinceaux du musée archéologique de Sens, sous la direction de Gilles Sauron, Dijon, mai 1996, 2 vol., 233 p., LXXIII p. de pl., 30 cm. Mémoire de maîtrise : Université de Bourgogne, U.F.R. Sciences humaines, histoire des arts et archéologie : 1996. (p. 186-190) ; JULLIOT Gustave, Musée gallo-romain de Sens, catalogue avec courtes notes explicatives, Sens, Imp. Duchemin, 1891, 29 p., 22 cm (n°120 p. 9) ; ESPERANDIEU Emile, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine (2804) ; GUILLOT-DEFLANDRE( Françoise), Monuments et reliefs funéraires gallo-romains de Sens, sous la direction de M. Marcel Le Galy, octobre 1988, 171 p., LXI p. de pl., 2 vol., 30 cm. Mémoire de maîtrise : Université de Paris IV : 1988. (p. 76, 79, 80.) ; BESSIGNEUL L.R., La représentation du travail dans la Gaule romaine, thèse de doctorat de troisième cycle sous la direction de Gilbert Picard, Paris IV, 1975. (n°118,p. 160) ; DEYTS Simone,'Quelques remarques sur la sculpture gallo-romaine de Sens', RAE-CE, XXVIII, n°109-110, fasc.3-4, Juillet-Décembre 1977, p. 275 à 283. (p. 275 à 283.) ; NERZIC Chantal, La Sculpture en Gaule romaine, Paris, Errance, 1989, Collection Patrimoine, 343 p., 25 cm. (p.?) ; GUERRIER Jacqueline, ('Le seviteur a serviette dans la sculpture gallo-romaine', p.231 à 240) ; HATT Jean-Jacques, La tombe gallo-romaine. Recherches sur les inscriptions et les monuments funéraires gallo-romains des trois premiers siècles de notre ère, PUF, Paris, 1951. (PUF, Paris.p.208-209.)