R.2002.00.20 ; 103 (Numéro de dossier)
1687
H. 130 ; L. 236 ; l. 86.5
Grand coffre à blé composé de six panneaux étroits
motifs de la Renaissance franco-italienne : ornements composites d'entrelacs, motifs géométriques, éléments floraux... très 'prisés' par les artisans bretons
Finistère, Bannalec (lieu d'exécution)
Né du nomadisme, le coffre est le plus ancien des meubles et fut longtemps utilisé à l'exclusion de tout autre. On y stockait les céréales comme les vêtements ; l'armoire ne lui succéda que tardivement pour le rangement de ces derniers. Les inventaires après décès du Léon et de Haute-Cornouaille indiquent aux XVIe et XVIIe siècles sa place prépondérante parmi les biens des couches aisées de la société rurale. Coffres 'à garder le blé'et 'huges'(huches) plates 'à garder les draps'paraissent étroitement liés à la culture du lin qui fit la prospérité de cette zone. Les premiers, à couvercle bombé, sont hauts de plus d'un mètre et longs du double. Les coffres à draps et vêtements sont nettement moins longs (130 à 150 cm). Le décor sculpté en léger relief est concentré sur les panneaux verticaux de la façade Plusieurs répertoires s'y développent et parfois s'entremêlent. A la tradition gothique, qui survécut dans le mobilier breton jusqu'au XVIIe siècle, se rattachent les 'plis de serviettes'(moulures verticales), les soufflets, larmes et la plupart des motifs tracés au compas : fleurons, rosaces, etc. Les variations décoratives de la Renaissance française constituent la seconde source de l'ornementation des coffres bretons, empruntée à l'architecture léonarde : rinceaux, entrelacs, mascarons, angelots, pampres, cariatides... La représentation humaine, enfin, y est abondante : saints, vie du Christ, scènes de chasse, etc
propriété du département, Finistère, mode d'acquisition inconnu, musée départemental Breton
'Meubles bretons', Guillaume Janneau, Jacques Fréal (ill.) - Paris, éd. Hachette Littérature, 1973 - (Coll. 'L'inventaire régional') - Tamil 03426