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Plateforme ouverte du patrimoine

Vielle à roue

Identification du bien culturel

N°Inventaire

1996.12.1

Dénomination

Précision auteur

Baffier : Neuvy-le-Barrois (Cher), 1851 ; Paris, 1921 Pajot : 1848 ; 1926

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1906

Mesures

H. 26 ; L. 78 ; l. 30

Inscriptions

marque d'atelier, signé, daté, inscription concernant le lieu d'exécution

Précisions inscriptions

Sur le côté de la boîte à clavier : 'PAJOT JEUNE / JENZAT / Allier' ; à l'intérieur de la boîte à clavier : 'FABRIQUE D'INSTRUMENTS DE MUS[IQUE] / Fondée en 1875 / MEDAILLES D'OR & D'ARGENT / PAJOT JEUN[E] / NOUVELLE MAISON / à JENZAT (Allier[)]' (s. à l'intérieur de la boîte à clavier) ; Au revers du chevillier, 'Fait par / J. Baffier / sculpteur / [...] / 1906' ; Sur la boîte à clavier, 'JR' (marqueté) ; à l'intérieur de la boîte à clavier, 'JEAN RAMEAU / 1852 - 1931 - NEE (sic) LA CELLE BRUYERE - JEAN RAMEAU / SABOTIER MAITRE SONNEUR DE CORNEMUSE ET / 'COMPOSITEUR' DE CHANSONS PATOISANTES / EST CERTAINEMENT LE PLUS CELEBRES (sic) DES BERRICHONS / SES QUATRAINS SUR CARTES POSTALES ILLUSTREES, SES / POESIES BERIAUDES ET SURTOUT LE CHANT FAMEUX / LA CHARIBAUDE, ON (sic) REPANDU DANS LE MONDE / ENTIER LE GEANT DES GAULES, COMME L'APPELAIT / SON AMI JEAN BAFFIER ; A l'intérieur de la boîte à clavier : 'GRA/ Juin / 1971' ; à l'intérieur de la boîte à clavier : '1906' ; A l'intérieur de la boîte à clavier : '1977 [signature illisible] G. SIMON'

Description

Cette vielle présente une caisse bombée, un chevillier sculpté en buste d'homme, agrémenté sur les côtés de croisillons et d'étoiles, un décor de motifs floraux marquetés, autour de la manivelle, et des initiales ' JR ' (Jean Rameau) décorées de feuilles incrustées, sur le dessus de la boîte à clavier. A l'intérieur de la boîte à clavier, des documents ont été apposés par un détenteur de la vielle avant son entrée au musée : manuscrit donnant des indications biographiques sur Jean Rameau et une carte postale le représentant avec cette vielle en bandoulière : il porte une culotte, des guêtres, une médaille au revers gauche. Texte de la carte : 'Les chansons de jean RAMEAU Illust[rées] / ' Faut-il que j'viv' tout l'temps / Jusquante a pus d'cent ans / Pour fair' entend' la vielle / Qu'armet' l'coeur de nos belles ? / C'est y bin vrai qu'les gas / In jour s'y mettrins pas ? / Allons ! les Berriauds d'race / Arrivez prend' ma place. / D'mandez voir au Bon ghieu / Si j'seu pas assez vieux ! / Edit. J. Rameau / 301- Jean RAMEAU, Barde du Berr[y]'

Précisions sujet représenté

Jean Rameau (11 mars 1852 - 1931), né à la Celle- Bruère, ou Celle-Bruyère ou Bruère-Allichamp selon les sources. Se marie à Meillant le 12/06/1876 avec Marie-Honorine Pinquet. Se marie une seconde fois vers la fin de sa vie. En 1901, il est installé comme sabotier dans une échoppe de la rue Mirebeau à Bourges. Il est connu comme collecteur de chants et comme l'auteur de chansons d'inspiration régionale. Il diffusait celles-ci en se produisant lors de fêtes accompagné d'autres musiciens, jouant de la cornemuse ou de la vielle, et grâce à l'édition de cartes postales. La composition de celles-ci s'articulent toujours autour du texte de la chanson et d'une scène, photographiée, représentant : ' La Noce de nout' Gas' ', une ' Jeune Fille Berrichonne ', ' Le Baptême ', ' Les Accordailles '... Jean Rameau figure souvent en bonne place dans ces mises en scène. Ce parcours de chansonnier peut être mis en parallèle avec celui de Théodore Botrel (1868 ­ 1925) auteur de chansons bretonnisantes qui a sans doute connu une plus grande notoriété, en particulier grâce à l'écriture de ' La Paimpolaise '. Les deux hommes se sont d'ailleurs rencontrés. Ce dernier a offert un biniou à Jean Rameau et ils figurent tous deux sur une carte postale.; Aujourd'hui, la vielle à roue est aussi bien jouée dans des conservatoires de musique, comme celui de Bourges, que dans des bals de musique traditionnelle. En fait, elle a connu une longue et riche histoire durant laquelle elle a été pratiquée par toutes les couches sociales. Ainsi, l'organistrum, son ancêtre, apparaît au Xe siècle et accompagne les chants liturgiques jusque vers 1250. Puis, à partir de cette époque, sa forme change pour devenir plus proche de celle que nous connaissons aujourd'hui et l'instrument devient celui des musiciens ambulants. Parallèlement à cet usage, et paradoxalement peut-être, la noblesse s'entiche de la vielle à roue à la fin du XVIIe siècle et le transforme en objet précieux et luxueux. A partir du XIXe siècle, des luthiers installés notamment dans le Bourbonnais (Allier), dans la vallée de la Sioule, et à Mirecourt, en Lorraine, diffusent leurs productions dans la France entière. A la même époque, la vielle s'inscrit dans le registre des musiques populaires régionales. La vielle est un instrument à cordes frottées grâce à une roue entraînée par une manivelle. Les cordes sont raccourcies par des taquets nommés ' sautereaux ' mis en action par les touches du clavier

Contexte historique

Genèse

oeuvre en rapport

Historique

voir aussi : 1996.12.2 Boîte de transport

Lieu de création/utilisation

Creuse, Jenzat (lieu de création), Cher (lieu d'utilisation)

Utilisation / Destination

Période d’utilisation

20e siècle

Millésime d’utilisation

1906 après

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, achat, Bourges, musée du Berry

Date acquisition

1996

Ancienne appartenance

Polisset-Péchenart Marie Mme

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