899.11.1548
Portrait d'André Hercule, cardinal de Fleury
THOMASSIN : Paris, 1687 ; Paris, 1741 ; AUTREAU : Paris, 1657 ; Paris, 1745 ; RIGAUD : Perpignan, 1659 ; Paris, 1743
France
1730, 1750
2e quart 18e siècle
Hauteur de la feuille en cm 58 ; Largeur de la feuille en cm 43.5 ; Hauteur à la cuvette en cm 56.1 ; Largeur à la cuvette en cm 42
signature, inscription, inscription, inscription, lettre
signature, en bas à droite : Gravé par S.H. Thomassin ; signature, en bas à gauche : Peint par Autreau ; inscription, en bas à droite : Offert Par Honoré Barja ; inscription : dans l'image, sous le portrait : Effigiem pinxit Hiacinthus Rigaud divint Michealis eques ordinis ; inscription : dans l'image, sur une dalle : QUEM FRUSTRA QUAESIVIT CYNICUS OLIM / ECCE INVENTUS ADEST ; lettre : André Hercules, Cardinal de Fleury, / Grand Aumônier de la Reine, Ministre d'Etat, Grand Maître et Surintendant des Postes
Eau-forte et burin sur papier vergé
Issu d'une famille de petite noblesse, André Hercule de Fleury connaît une rapide ascension et devient un des personnages les plus considérables tant de l'Eglise que de l'Etat. Partisan enthousiaste de la bulle Unigenitus, il gagne la faveur royale et devient l'aumônier de la reine et le précepteur du futur Louis XV. Considéré avec bienveillance par le roi puis par le régent, son ascension politique le mène au Conseil des affaires ecclésiastiques en 1723. En juin 1726, il est nommé ministre d'Etat et devient premier ministre de Louis XV, sans en porter officiellement le titre, gouvernant avec une très ferme autorité. La même année, il accède au cardinalat. Sa longévité aux affaires lui vaut le surnom de 'son éternité'. Henri-Simon Thomassin intègre ici le fastueux portrait peint en 1728 par Rigaud de ce cardinal qui fut aussi l'un des premiers personnages de l'Etat, dans l'univers de Diogène, le transformant en une sorte de vanité. Accroupi près du tonneau qui lui sert de maison, le vagabond muni d'un bâton et de la besace du mendiant éclaire de sa lanterne en plein jour le portrait du prélat tout en clamant sa quête de l'homme, du savoir être. L'extrême pauvreté n'est-elle pas l'expérience philosophique ultime, celle qui nous ramène à nous-même en nous arrachant à la possession ? Une copie de la peinture par François STIEMART (1680-1740) est conservée au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon , qui possède également une édition similaire de cette estampe.
1653 né ; 1743 mort
propriété de la commune, legs, Châlons-en-Champagne, musée des beaux-arts et d'archéologie
1899 entrée matérielle
Collection privée, Garinet Marguerite-Victoire, 1899 ; Collection privée, Garinet Jules, 1877