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Plateforme ouverte du patrimoine

La Danse italienne

Identification du bien culturel

N°Inventaire

887.3.1 ; n° 41 (Ancien registre B)

Dénomination

Titre

La Danse italienne

Précision auteur

COROT Camille : Paris, 1796 ; Paris, 1875 ; nationalité : Française

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1865-1870

Matériaux - techniques

Mesures

H x L en cm sans cadre 66,5 x 47,7 ; H x L x E en cm avec cadre 100,2 x 81,4 x 9 ; Hauteur en cm 66,5 ; Largeur en cm 47,7 ; Hauteur avec cadre en cm 100,2 ; Largeur avec cadre en cm 81,4 ; Épaisseur avec cadre en cm 9

Inscriptions

signature, cachet, marque, numéro, inscription

Précisions inscriptions

signé, en bas à gauche : Corot ; cachet, sur le cadre, au dos : à la cire rouge, quatorze cachets fragmentaires répartis sur le pourtour ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : IAT ; inscription concernant la restauration, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à gauche, à l'encre, REIMS / MPR 6355 / COROT / La Danse / Italienne ; annotation, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à droite, au crayon à bille rouge, C/ 6 19 ; numéro, sur le cadre, au dos : en haut à droite, sur étiquette précédente, 21 ; annotation, numéro Sartor, sur le cadre, au dos : à droite, au crayon noir, effacé, Musée de Reims 112 ; numéro pochoir rouge, sur le cadre, au dos : en bas à gauche, 1164 ; Marquage numéro d'inventaire, sur l'objet

Description

Huile sur toile ; Au centre d'une clairière, un homme, tenant un tambourin, et une femme dansent accompagnés par une joueuse de guitare.

Précisions sujet représenté

Au centre d'une clairière, un homme, tenant un tambourin, et une femme dansent accompagnés par une joueuse de guitare.

Contexte historique

Genèse

objet en rapport

Historique

copie d'atelier (?) d'après un original disparu daté de 1805 ; copie d'après une gravure (?) ; voir aussi : La Danse italienne(2007.0.1022) représenté ; en rapport avec : Bouxin A., La danse des Italiens, 1926 (AG) dérivé de

Précisions utilisation

Une lettre de la société de rentoilage Chapuis & Cie, datée du 13 mars 1903, chargée de la transposition de la toile informe Henri Jadart, conservateur, de l'existence de trois couches successives peintes par l'artiste. Après avoir enlevé la toile de préparation, ils ont mis à jour deux études : un sujet d'histoire Sainte (Caïn et Abel) représentant le corps d'Abel mort, Caïn fuyant, le Seigneur dans le ciel le maudissant ; puis un paysage. Ces deux sujets ont disparus pour amincir et ramener le sujet actuel, aucune photographie n'a pu être réalisée. [source : archive du musée]

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, legs, Reims, musée des beaux-arts

Date acquisition

1887 acquis

Ancienne appartenance

Collection privée, SURVILLE;Collection privée, LUNDY Jean-Pierre

Informations complémentaires

Commentaires

Durant son court apprentissage chez Achille-Etna Michallon, réduit à quelques mois en 1822, Corot avait pu voir son maître travailler à un tableau destiné au Salon de cette année-là, Paysage inspiré de la vue de Frascati (Paris, musée du Louvre) -finalement acquis par Louis XVIII. Et, dans cet exceptionnel paysage «champêtre» dont l'univers visuel et poétique, très inspiré par Claude Gellée dit Le Lorrain, réapparaîtra plus tard dans l'œuvre de Corot, on pouvait voir un groupe de paysans italiens danser une saltarelle au milieu d'une clairière; Michallon avait tenté d'y synthétiser le réalisme de la représentation des arbres, des végétations et des lointains avec la vision poétique idéale apportée par une telle scène bucolique « à la Virgile». Une copie de ce tableau, traditionnellement attribuée à Corot (collection particulière) et exécutée durant sa formation, prouve d'ailleurs l'importance de cette œuvre dans la formation de son œil et de sa manière picturale. Le thème de la danse reviendra alors régulièrement dans son œuvre, aussi bien dans des paysages historiques inspirés de l'antique, comme Silène (Minneapolis lnstitute of Arts) ou « Matinée, danse des nymphes » (Paris, musée d'Orsay), que dans des paysages champêtres, souvent d'inspiration italienne, comme « Site des environs de Naples » (Springfield, Museum of Fine Arts). Ainsi, grâce à ces mises en scène de personnages dansants, Corot pouvait-il concrétiser trois de ses finalités esthétiques principales : « humaniser» la nature qu'il représentait, en la rendant plus accessible; animer sa composition, en intégrant le groupe de figures dans le rythme général des frondaisons, des végétations et des feuillages; créer enfin un univers musical, nous dirions même sonore, qui accentue les effets poétiques qu'il recherche. Ce dernier point apparaît d'ailleurs comme le plus essentiel; grand amateur de ballets, de concerts et d'opéras, Corot rêvait d'insuffler à ses tableaux l'une des qualités principales de la musique : être un art qui peut oublier le sujet, le contexte et même le réel, afin de favoriser une émotion et une jouissance purement sensorielles, sensuelles et, en définitive, abstraites. On comprend alors aisément pourquoi ce thème des personnages dansants l'obsédera toujours après 1860, en dépit du tournant «commercial» de sa carrière; nous le retrouvons en effet dans de nombreux souvenirs de ses dernières années, aussi bien dans des œuvres destinées au marché de l'art que dans des tableaux plus ambitieux, comme la Pastorale du Salon de 1873 (Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum). Ce tableau reprend donc ce thème de la danse de manière lyrique, mis en scène dans un paysage composé en hauteur de façon monumentale; il apparaît très proche d'une version deux fois plus grande, aujourd'hui conservée au Japon, « Souvenir de la baie de Naples « (Tokyo, Musée national d'art occidental). L’arrière-plan, où l'on devine des maisons et un bord de mer éclairés par une lumière très méditerranéenne, évoque par ailleurs le «souvenir» de la baie de Naples peint dans le même esprit dans un autre de ses chefs-d'œuvre, « Site des environs de Naples » (Springfield, Museum of Fine Arts). [V. Pomarède, 2009]

Exposition

Brain Trust - Autour du paysage français au XIXème siècle, The Miyagi Museum of Art Brain Trust - Autour du paysage français au XIXème siècle, Togo Memorial Sompo Japan Nipponkoa Museum of Art de Seiji Brain Trust - Autour du paysage français au XIXème siècle, Nagoya City Art Museum Brain Trust - Autour du paysage français au XIXème siècle, Fukui Fine Arts Museum Brain Trust - Autour du paysage français au XIXème siècle, Shimane Art Museum Brain Trust - Autour du paysage français au XIXème siècle, Kitakyushu Municipal Museum of Art Towards impressionism - Landscape painting from Corot to Monet, Cornell Fine Art Museum Rollins College of Winter Park Towards Impressionism - Landscape Painting from Corot to Monet, Frye Art Museum of Seattle La collection Lundy, 100 tableaux du XIXe siècle, Musée des Beaux-Arts de Reims Exposition du musée Saint-Denis, Reims, 1986-1987 Camille Corot (1796-1875), Johan-Barthold Jongkind (1819-1891), Eugène Boudin (1824-1898), Salzbourg Musée pavillon au jardin Mirabel Trésors des musées de Reims, Salzbourg - Palais et jardins de Mirabell La peinture française au XIXe siècle. De Delacroix à Gauguin, Musée des Beaux-Arts de Reims Week-end des copistes dans le cadre du Printemps des Musées, Musée des Beaux-Arts de Reims

Bibliographie

En route vers l'Impressionnisme. Peintures françaises du musée des Beaux-Arts de Reims, Tokyo, 2020 (N°13 notice (en japonais) et reproduction couleur page 52, reproduction couleur (étail) page 53, notice (en français) page 138.) Towards Impressionism. Landscape Painting from Corot to Monet, Bâle, 2017 (Cat.13 cité page 44, reproduction couleur pages 90 et 128) De Corot à l'art moderne : souvenirs et variations, Paris, 2009 (POMAREDE Vincent, n°I notice et reproduction couleur page 159.) Catalogue sommaire illustré des peintures de COROT du Musée des Beaux-Arts de Reims, Reims, 1998 (Reproduction couleur page 9, cité et reproduction page 63.) La collection Lundy, 100 tableaux du XIXe siècle, Reims, 1997 (DELOT Catherine, n°16 notice et reproduction couleur page 36.) Catalogue des peintures des legs Lundy et Warnier-David conservées au musée de Reims, Paris, 1974 (N°18 notice (absence de pagination).) Schätze aus Reimser Museen, Salzbourg, 1973 (N°7 cité page 9.) COROT. Tome III, Paris, 1965 (N°1678 cité page 162, reproduction page 163.) Petits et grands musées de France, la peinture française des primitifs à nos jours, Paris, 1962 (Cité page 231.) La peinture française au XIXe siècle. De Delacroix à Gauguin, Reims, 1948 (N°26 cité page 7.) Catalogue historique et descriptif du musée de Reims. Peintures, toiles peintes, pastels, gouaches & miniatures, Paris, 1909 (N°112 notice page 30-31.) Les Corot du musée de Reims, Reims, 1907 (N°2 cité (absence de pagination).)

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