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Plateforme ouverte du patrimoine

Honfleur ; Paysage breton au bord de la mer

Identification du bien culturel

N°Inventaire

887.23.3

Titre

Honfleur ; Paysage breton au bord de la mer

Précision auteur

COROT Camille : Paris, 1796 ; Paris, 1875 ; nationalité : Française

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1850-1870

Matériaux - techniques

Mesures

H x L en cm sans cadre 39,3 x 59,2 ; H x L x E en cm avec cadre 67,9 x 89,9 x 10 ; Hauteur en cm 39,3 ; Largeur en cm 59,2 ; Hauteur avec cadre en cm 67,9 ; Largeur avec cadre en cm 89,9 ; Épaisseur avec cadre en cm 10

Précisions inscriptions

signé, en bas à droite : COROT ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à gauche, André Chenue SA ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, en haut : à gauche, Hs art service Vienne ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à gauche, André Chenue & Fils (deux reprises) ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut, Pottier & Cie ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut, IAT (à deux reprises) ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut, André Chenue et Fils ; marque d'exposition, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut, RMN 1975 ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à droite, Yamato fine arts ; marque d'exposition, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à droite, Florence 1997 ; marque de transit, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à droite, IAT ; marque d'exposition, étiquette, sur le cadre, au dos : en haut à droite, Japon ; annotation, étiquette, sur le cadre, au dos : à droite, au crayon, REIMS COROT ; annotation, sur le cadre, au dos : en bas, au crayon bleu, effacé ; cachet de douane, sur le cadre, au dos : à gauche, Douane Suisse ; numéro pochoir rouge, sur le cadre, au dos : à gauche, 1143 ; cachet Mairie de Reims, sur le cadre, au dos : en haut à gauche ; marque de transit, étiquette, sur le châssis, en haut : à André Chenue SA ; marque d'exposition, étiquette, sur le châssis, à droite : Bern 1960 ; marque de transit, étiquette, sur le châssis, traverse horizontale : Lemoine Pérignon & Cie ; numéro Vasnier, sur le châssis, en bas : à droite, à l'encre, HV. 67 ; cachet de douane, sur le châssis, à gauche : Douane Suisse ; cachet de douane, sur la toile, au revers : en haut à gauche, Douane Française ; Marquage numéro d'inventaire, sur l'objet

Description

Huile sur toile ; Au bord de mer, deux paysannes assises sous des arbres ; au loin, bateaux à voiles.

Contexte historique

Historique

copie d'atelier (?) d'après un original disparu daté de 1805 ; copie d'après une gravure (?)

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, legs, Reims, musée des beaux-arts

Date acquisition

1887 acquis

Ancienne appartenance

Collection privée, MANSUY-VILLEMINOT Adélaïde Camille

Informations complémentaires

Commentaires

On a longtemps considéré que la découverte du port d'Honfleur par les artistes parisiens était liée au mythique voyage de Charles Baudelaire en Normandie de 1859; version historiquement fallacieuse, puisque, dès la fin du XVIIIe siècle, des peintres français ou étrangers y avaient travaillé régulièrement. Ainsi, les Anglais Richard Bonington et William Turner, le néo-classique Achille-Etna Michallon, futur maître de Corot préparant en 1817 des planches du « Nouveau Voyage pittoresque de la France », mais aussi les romantiques Eugène Isabey ou Paul Huet et, surtout, la plupart des paysagistes parisiens, en raison de la proximité de cette ville, étaient-ils venus peindre ces côtes sauvages et lumineuses. Corot avait donc été lui aussi attiré naturellement, très tôt, par la ferme Saint-Siméon, l'auberge accueillante de la mère Toutain et de sa fille, qui allait séduire dans les années suivantes des personnalités d'artistes aussi opposées que celles de Gustave Courbet, Johan Barthold Jongkind, Eugène Boudin ou le jeune Claude Monet. Les premiers séjours de Corot à Honfleur datent donc de sa jeunesse et de son apprentissage, avant son premier voyage en Italie de 1825, mais nous n'en connaissons ni la fréquence, ni le calendrier, ni la productivité artistique; deux tableaux seulement, encore connus aujourd'hui, paraissent avoir été peints à Honfleur durant cette période (collection particulière et Providence, Museum of Art, Rhode Island School of Design). Cependant, les charmes de l'hôtel tenu avec chaleur par la mère Toutain, les luminosités étonnantes de la côte de Grâce et la beauté de la mer à cet endroit avaient visiblement beaucoup inspiré Corot; dès son retour en Italie, en 1829, il y retournait aussitôt pour ressourcer son œil, oubliant provisoirement les clartés violentes de l'Italie en faveur des transparences et des fulgurances de la lumière de la mer du Nord. Et, en août et septembre 1830, alors que la Révolution déstabilisait la capitale, Corot se réfugiait en Normandie, à la recherche de la sécurité tout autant que du repos créateur; il travaillait alors au Havre, à Sainte-Adresse, à Trouville et, bien sûr, à Honfleur. C'est à cette époque qu'il prenait pour modèle un site de la côte de Grâce, distant de quelques centaines de mètres de l'auberge de la mère Toutain et qui dominait l'estuaire de la Seine et la rade du Havre; le calvaire qui s'y trouvait devait l'inspirer tout particulièrement, engendrant un chef-d'œuvre de luminosité, de réalisme et de composition spatiale, Honfleur, calvaire de la côte de Grâce (New York, Metropolitan Museum of Art). Vingt ou vingt-cinq ans plus tard, Corot réactivait en atelier ses souvenirs d'Honfleur, peignant alors ce tableau, dont la subtilité et la poésie proposent une variante nouvelle découlant de sa vue réaliste de jeunesse, imprégnée de délicatesse et d'émotions. Jouant avec le« chapiteau» naturel, créé par les arbres, et avec la vision lumineuse ouverte en profondeur vers l'estuaire de la Seine, Corot parvenait à synthétiser ses souvenirs de jeunesse, imprégnés de la vision réaliste des lieux, et la conception esthétique longuement mûrie de sa maturité, fondée sur l'imagination, la recomposition et l'expression des sentiments. [V. Pomarède, 2009]

Exposition

Blooming, Domaine Vranken-Pommery, cellier Pompadour Charles-François Daubigny, Mie Prefectural art museaum Charles-François Daubigny, Kagoshima City Museum of Art Charles-François Daubigny, Togo Memorial Sompo Japan Nipponkoa Museum of Art de Seiji Charles-François Daubigny, Hiroshima Museum of Art Charles-François Daubigny, Yamanashi Prefectoral Museum of Art Impressions marines, Musée Daubigny d'Auvers-sur-Oise Jean-Baptiste-Camille Corot - Un poète de la peinture de paysage - 50 ans de jumelage Aix-la-Chapelle-Reims, AIX-LA-CHAPELLE, Suermondt-Ludwig-Museum Wilhelmstrasse En plein air, La Boverie L'Estuaire de la Seine - L'invention d'un paysage, 2014-2015 Honfleur entre traditions et modernité, 1820-1900, Musée Eugène Boudin d'Honfleur Peindre en Normandie : les origines de l'impressionnisme, 2001 L'impressionnisme : Paris-Normandie, Graz Landes Museum Joanneum Images littorales du Calvados, 1850-1920 de Morny à Proust, de Mozin à Prinet, Bénouville Château Dai Macchiaioli agli Impressionisti, Livourne Musée civique Giovanni Fattori Jean-Baptiste Camille Corot L'esquisse, moment anonyme de la peinture. Normandie 1850-1950, Musée des Beaux-Arts de Caen Exposition du musée Saint-Denis, Reims, 1986-1987 L'aube de l'impressionnisme, 1984-1985 Gustave, Eugène, Claude et les autres en vacances sur la côte normande dans les années 1860, ORNANS musée Gustave Courbet Millet, Corot, Courbet, 1982-1983 Camille Corot (1796-1875), Johan-Barthold Jongkind (1819-1891), Eugène Boudin (1824-1898), Salzbourg Musée pavillon au jardin Mirabel Corot, 1975 Paysage français au XIXe siècle, Musée des Beaux-Arts de Reims Corot 1796-1875, The Art Institute of Chicago Corot, Musée de Dieppe La peinture française au XIXe siècle. De Delacroix à Gauguin, Musée des Beaux-Arts de Reims Trésors de Reims , Musée de l'Orangerie de Paris Camille Corot 1796-1875, Musée des Beaux-Arts

Bibliographie

La Revue des Musées de Reims, n°05, Reims, 2021 (Cité page 12.) Charles-François Daubigny, Tokyo, 2018 (Cat.4 reproduction couleur page 42, cité page 170.) Chefs-d’œuvre du musée des Beaux-Arts de Reims , Tokyo, 2016 (DELOT Catherine, "Histoire des collections du musée des Beaux-Arts de Reims", pages 14-24, fig.5 reproduction page 17, cité pages 22 et 24.) En plein air , Liège, 2016 (N°98 notice et reproduction couleur page 170.) L'estuaire de la Seine, l'invention du paysage, 2014 (N°27 reproduction couleur page 41.) Honfleur entre tradition et modernité 1820-1900, Honfleur, 2010 (Cat.4 reproduction couleur page 104, cité page 235.) De Corot à l'art moderne : souvenirs et variations, Paris, 2009 (POMAREDE VIncent, n°VI notice et reproduction couleur page 164.) Les peintres à Honfleur : 1818-1940 , Yport, 2006 (Reproduction couleur page 79.) Painters of Normandy : Roots of Impressionism, 2001 (TAPIÉ Alain, notice "Honfleur" et reproduction couleur page 81) Catalogue sommaire illustré des peintures de COROT du Musée des Beaux-Arts de Reims, Reims, 1998 (Reproduction couleur page 19, notice et reproduction page 64.) Chemins de l'impressionnisme : Normandie-Paris 1860-1910, Graz, 1998 (TAPIÉ Alain, notice "Honfleur" page 88, reproduction couleur page 89.) Images littorales du Calvados, 1850 à 1920. De Morny à Proust. De Mozin à Prinet, Caen, 1997 (Reproduction couleur page 10.) l'opera critica di Diego Martelli dai Macchiaioli agli Impressionisti, Florence (N°3.2 notice et reproduction couleur page 102.) COROT, Milan, 1996 (N°55 cité page 86, reproduction page 88.) Jean-Baptiste Camille Corot, Londres, 1989 (N°2 reproduction couleur (partie non paginée), notice en japonais page 138, en anglais pages 158-159.) L'esquisse, moment anonyme de la peinture. Normandie 1850-1950, 1988 (Reproduction page 19, cité page 89.) Exposition du Musée Saint-Denis, Reims, Tokyo, 1986 (N°21 reproduction couleur page 56, notice en japonais page 164, en français page 174.) L'Aube de l'impressionnisme, Tokyo, 1984 (N°27 reproduction couleur et notice (non paginé)) Gustave, Eugène, Claude et les autres en vacances sur la côte normande dans les années 1860, 1983 (n°15 reproduction (non paginé).) Ecole de Barbizon, Millet, Corot, Courbet, Tokyo, 1982 (N°53 reproduction couleur page 68, notice page 127.) Corot, Jean-Baptiste-Camille ; Jongkind, Johan Barthold ; Boudin, Eugène, Salzbourg, 1979 (Reproduction page 23 (erreur de titre).) Corot 1796-1875 Dipinti e disegni di collezioni francesi, 1975 (N°64 notice et reproduction (non paginé).) Hommage à Corot : peintures et dessins des collections françaises, Paris, 1975 (N°58 notice pages 60-61, reproduction page 61.) Le Paysage Français au dix-neuvième siècle, Reims, 1969 (N°17 cité (non paginé).) COROT. Tome III, Paris, 1965 (N°1355 cité page 38, reproduction page 39.) La Revue Française n°151, Bobigny, 1963/04 (COLOMBIER Pierre du, "Corot au Musée de Reims" pages 23-34, reproduction page 34.) Petits et grands musées de France, la peinture française des primitifs à nos jours, Paris, 1962 (Cité page 231.) COROT, 1960 (N°66 notice (non paginé).) COROT, Dieppe, 1958 (N°28 cité page 7, reproduction (non paginé).) La peinture française au XIXe siècle. De Delacroix à Gauguin, Reims, 1948 (N°40 cité page 8.) Trésors de Reims, Paris, 1938 (N°12 cité page 26.) COROT, 1934 (N°95 cité page 43.) Catalogue historique et descriptif du musée de Reims. Peintures, toiles peintes, pastels, gouaches & miniatures, Paris, 1909 (N°127 notice page 33.) Les Corot du musée de Reims, Reims, 1907 (N°5 cité (non paginé).)

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