Apollon et Daphné

N°Inventaire

2007.7.1

Domaine

Titre

Apollon et Daphné

Auteur

Précision auteur

DESVALLIÈRES George : Paris, 1861 ; Paris, 1950 ; nationalité : Française

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1889 vers, 1890 vers

Matériaux - techniques

Mesures

H x L en cm sans cadre 350 x 250 ; H x L x E en cm avec cadre 354,5 x 254,5 x 6,5 ; Hauteur en cm 350 ; Largeur en cm 250 ; Hauteur avec cadre en cm 354,5 ; Largeur avec cadre en cm 254,5 ; Épaisseur avec cadre en cm 6,5

Précisions inscriptions

inscription concernant la restauration, étiquette, au dos : au crayon à bille, à trois réprises, REIMS / SRMF 14330 / DESVALLIERES / Apollon et Daphné ; Marquage numéro d'inventaire, sur l'objet

Description

Huile sur toile ; Apollon, drapé, couronné de lauriers, se tenant aux côtés de Daphné, nue, surgissant une branche de laurier à la main.

Statut juridique

propriété de la commune, don manuel, Reims, musée des beaux-arts

Date acquisition

2007 acquis

Ancienne appartenance

Collection privée, AMBROSELLI DE BAYSER Catherine

Localisation

Commentaires

George Desvallières est, avec Maurice Denis, l’un des rénovateurs au début du XXe siècle de la peinture religieuse. Ils créent ensemble les Ateliers d’art sacré en 1919. Durant la Première Guerre mondiale, engagé dans les chasseurs alpins, il perd son fils aîné, Daniel, âgé de dix-huit ans, le 19 mars 1915, dans l’attaque du grand Reichackerkopf. Suite à un combat où il manque, ainsi que ses hommes, de perdre la vie, il fait alors le vœu de ne peindre que des thèmes religieux : la souffrance rédemptrice et la réconciliation des hommes seront alors ses principaux sujets. Les Ateliers d’art sacré ainsi que les autres mouvements artistiques catholiques se font connaître essentiellement au travers des grandes expositions, particulièrement celle des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 à Paris. Auparavant, Desvallières s’est ouvert à la peinture très jeune puisque, dès 1877, il a pour maître Élie Delaunay. Ce dernier lui fait connaître en 1878 son ami Gustave Moreau. Cette rencontre le marque profondément et modifie sa façon de travailler. Il subit l’influence de ce nouveau maître essentiellement dans les portraits. Puis, comme lui, Desvallières multiplie les œuvres inspirées de la mythologie, telle cette immense esquisse d’« Apollon et Daphné », qui illustre parfaitement ses toiles de jeunesse. Au-delà de son thème, cette peinture monumentale révèle un sens de la couleur et une écriture plastique extrêmement libre que l’artiste doit à Moreau, qu’il admire sans limite. Peintre atypique, il prouve dans ce grand format sa capacité à dépasser le carcan académique et son ouverture d’esprit. Rappelons qu’en tant que vice-président du Salon d’automne, il sera surnommé en 1905 « l’oncle des fauves », car il reconnaissait et valorisait naturellement le talent des créateurs de cette nouvelle école. [C. Delot, 2017]

Exposition

Art nouveau, art déco..., un art de vivre. Trésors récents pour un nouveau musée, Musée des Beaux-Arts de Reims

Bibliographie

Pour l'amour de la peinture. Observer, découvrir, transmettre, Bouvellemont, 2019 (reproduction couleur page 40, cité pages 41 et 142.) Le Guide. Chefs-d'oeuvre du musée des Beaux-Arts de Reims, Paris, 2017 (Catherine DELOT, notice Apollon et Daphné, page 148, reproduction couleur page 149.) George Desvallières. Catalogue raisonné de l'oeuvre complet, Paris, 2015 (cité pages 59,64, notice n°269 et reproduction couleur page 269) George Desvallières face à la modernité de Gustave Moreau, Genève, 2011 (page 50 n°35 de la liste, reproduction page 50.) George Desvallières et la Grande guerre, Paris, 2011/11 (cité et reproduction page 10.) Mytho ! Exposition Jeune Public, Reims, 2018 (reproduction couleur page 8, détail couleur page 14.)