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Silène barbouillé de mûres par Églé (titre inscrit à l'inventaire) ; Silène barbouillé de mûres par la nymphe Égli (autre titre attribué)

Identification du bien culturel

N°Inventaire

2019.1.15 ; D.872.2.5 (ancien numéro de dépôt) ; 3509 MR 1368 (Inventaire LOUVRE) ; 1016, p. 166, Ro (Ancien registre A)

Titre

Silène barbouillé de mûres par Églé (titre inscrit à l'inventaire) ; Silène barbouillé de mûres par la nymphe Égli (autre titre attribué)

Précision auteur

COYPEL Antoine : Paris, 1661 ; Paris, 1722 ; nationalité : Française

Ecole-pays

France

Période de création

Millésime de création

1700-1701

Matériaux - techniques

Mesures

H x L en cm sans cadre 148,7 x 115,2 ; H x L x E en cm avec cadre 161 x 126,2 x 8,7 ; Hauteur en cm 148,7 ; Largeur en cm 115,2 ; Hauteur avec cadre en cm 161 ; Largeur avec cadre en cm 126,2 ; Épaisseur avec cadre en cm 8,7

Précisions inscriptions

marque de musée, numéro d'inventaire, cachet, en bas à gauche : cire rouge, MR / N° / 1368 ; marque de musée, étiquette, en bas à gauche : [disparue, récol. 2015], Musées impériaux / 1368 MR / Coypel ; étiquette d'évacuation juin 1917, sur le cadre, au dos : en bas, chevauchant le châssis ; numéro, sur le cadre, au dos : en bas, sur étiquette d'évacuation, au crayon bleu, 52 ; numéro, sur le cadre, au dos : à gauche, à l'encre noire, 171 ; mesure, sur le cadre, au dos : à gauche, au crayon, illisible ; numéro pochoir rouge, sur le châssis, en haut : à gauche, 1118 ; marque d'exposition, étiquette, sur le châssis, en haut : Musée National d'Art Occidental Tokyo ; numéro Sartor, sur le châssis, en haut : à droite, en bas, sur une traverse, à la peinture blanche, S 141 ; marque de transit, étiquette, sur le châssis : en haut à droite, à droite et sur le dos protecteur, LP ART ; marque de transit, étiquette, sur le châssis, à droite : IAT ; annotation, sur le châssis, traverse horizontale : illisible ; numéro d'inventaire, sur le châssis : au crayon noir [masqué par le renfort, récol. 2015), 1368. MR ; inscription, sur la toile, au revers : à la craie blanche [masqué par le renfort, récol. 2015), 179 ; annotation, étiquette, sur le châssis : [masqué par le renfort, récol. 2015), N° 22 / Musée / de / Reims ; Marquage numéro d'inventaire, Sur étiquette

Description

Huile sur toile ; Dans une grotte, Eglé, vêtue d'un drapée, le sein nu, aidée d'un satyre à ses côtés, barbouille de mûres le visage souriant de Silène, ivre, vautré, la jambe droite reposant sur une cruche, les mains liées tenues par un satyre.

Source représentation

virgile : Bucoliques, VI

Contexte historique

Genèse

objet en rapport

Historique

en rapport avec : La Fosse, Le Triomphe de Bacchus, 1700 Oeuvre en rapport (contexte), Bon Boullogne, Vénus, bacchus et Cérès, 1700 Oeuvre en rapport (contexte), Jouvenet, La Naissance de Bacchus, 1700 Oeuvre en rapport (contexte), Corrège, Allégorie des vertus, vers 1529-1530 Oeuvre en rapport (création), Corrège, Allégorie des vices, vers 1529-1530 Oeuvre en rapport (création), Coypel attr., Silène barbouillé de mûres par la Nymphe Eglé (AG) oeuvre préparatoire, Anonyme 19ème s., Coypel A. d'après, Silène barbouillé de mûres par la Nymphe Eglé, 19ème s. copie, anonyme 18ème s., Coypel A; d'après, Silène barbouillé de mûres par la Nymphe Eglé, 18ème s. 2ème moitié copie, Trouvain A., Chasteau N., Coypel A. d'après, Silène barbouillé de mûres par la Nymphe Eglé (AG) dérivé de, Coypel A., Le Printemps représenté par Zéphir et Flore avec le signe des Gémeaux, 1699-1700 Oeuvre en rapport (iconographie), Coypel A., Noces de Bacchus et d'Ariane à Naxos, ca 1693 Oeuvre en rapport (iconographie), Coypel A., Nymphe et satyre (Étude pour Bacchus et Ariane) (AG) Oeuvre en rapport (iconographie), Spierinck K. P., Silène ivre et endormi, attaché par la nymhe Eglé et des putti, vers 1630-1639 Oeuvre en rapport (iconographie), Hall N., Silène dans sa grotte, barbouillé de mûres par Églé, 1771 Oeuvre en rapport (iconographie)

Lieu de création/utilisation

Europe, Europe occidentale, France (lieu de création), Europe, Europe occidentale, France, Ile-de-France, Hauts-de-Seine, Meudon, Meudon, château (lieu d'utilisation)

Utilisation / Destination

Précisions utilisation

Louis (dauphin de France) (utilisateur), Commandé à Coypel en 1700 par le Dauphin comme dessus de porte de la salle-à-manger du château de Meudon. ; Parodie de l'Allégorie des vices, par Corrège, du studiolo d'Isabelle d'Este. Églé et ses compagnes barbouillent de mûres Silène endormi dans une grotte pour le faire chanter (Virgile, Eglogues, VI).

Période d’utilisation

1er quart 18e siècle

Millésime d’utilisation

1700

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, transfert de propriété de l'État à titre gratuit, Reims, musée des beaux-arts

Date acquisition

2019 acquis

Ancienne appartenance

Collection publique, Musée du Louvre ; ÉTAT

Informations complémentaires

Commentaires

Le jeune Antoine Coypel découvre les maîtres de la Renaissance lors de son séjour en Italie au côté de Noël Coypel, son père, nommé directeur de l’Académie de France à Rome de 1673 à 1675. De retour en France en 1677, il est reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1681 puis nommé premier peintre du duc d’Orléans, frère du roi, dont il orne les résidences de Saint-Cloud et Choisy, ainsi que les demeures royales (Grand Trianon, Meudon, Marly). Occupant diverses charges à l’Académie, il en devient directeur en 1714. Nommé Premier peintre du roi en 1716, il est anobli en 1717. À l’abri dans une grotte s’ouvrant sur un paysage montagneux, Silène, ivre, s’éveille, les mains liées par un faune, tandis que la facétieuse nymphe Églé, à la carnation laiteuse, se joue de lui en le barbouillant de mûres afin de l’obliger à chanter. Cet épisode tiré des Bucoliques de Virgile, jusqu’alors peu traité en peinture, permet à l’artiste de recourir à une mythologie galante très appréciée en ce début de XVIIIe siècle. Usant d’une construction pyramidale, d’une gestuelle explicite et de raccourcis ingénieux pour recentrer le regard sur Silène, l’artiste n’en livre pas moins une composition monumentale qui tranche avec l’anecdotique de la scène. Si le colorisme de Coypel et son goût pour une forte expressivité des figures s’expriment au travers d’une touche soignée et libre, l’influence de "L’Allégorie des Vices" du Corrège, commandée par Isabelle d’Este pour son « studiolo » de Mantoue et acquise par le roi, reste sensible. Ce tableau fut commandé en 1700 par le Grand Dauphin, fils de Louis XIV, avec trois autres sujets bachiques confiés à Jean Jouvenet, Bon Boullogne et Charles de La Fosse pour orner des dessus-de-porte de la salle à manger du château de Meudon pour lequel Coypel a donné d’autres compositions. [M. Julien, 2020] ; Mutilé entre 1824 et 1872 (en 1824, il mesurait 1,57 x 1,37).

Exposition

Rome, Turin, Paris 1680-1750. Antique et Moderne., Citroniera de Filippo Juvarra Versailles et l'Antique, Château de Versailles Lignes et couleurs - Chefs-d'oeuvre de la collection du Musée des Beaux-Arts de Reims, du XVIIe au XXe siècle, Seoul Arts Center Rubens contre Poussin. La querelle du coloris dans la peinture française du XVIIe siècle , Musée départemental d’art ancien et contemporain d'Épinal Rubens contre Poussin. La querelle du coloris dans la peinture française du XVIIe siècle , Musée des Beaux-Arts d'Arras Figures de la passion, peinture et musique à l’âge baroque, musée de la Musique de Paris Les Pays-Bas et peintres français..., 1985 Le Studiolo d'Isabelle d'Este, 1975 Art français XVIIIème s., 1969 Tricenten. rattachem. Lille à France, 1968

Bibliographie

Sfida al Barocco : 1680 1750 Roma Torino Parigi, Gênes, 2020 (GAUNA Chiara, N°53 notice pages 289-290, reproduction couleur page 289.) Le Guide. Chefs-d'oeuvre du musée des Beaux-Arts de Reims, Paris, 2017 (DELOT Catherine, "XVIIIe siècle", pages 66-67, cité page 66. JULIEN Maxence, notice page 70, reproduction couleur page 71.) Charles de La Fosse (1636-1716). Le triomphe de la couleur, Nantes, 2015 (COLLANGE-PERUGI Adeline, "Les commandes pour le château de Meudon", page 172, Fig. 1 cité et reproduction couleur.) Le Dessin français au XVIIe siècle, Paris, 2013 (Cité page 614.) Versailles et l'antique, Paris, 2012 (Cat. 167 cité page 325.) L'avènement du plaisir dans la peinture française. De Le Brun à Watteau, Dijon, 2011 (Cité page 226 et reproduction couleur page 227.) Lignes et couleurs - Chefs-d'oeuvre de la collection du musée des Beaux-Arts de Reims, du XVIIe au XXe siècle, Séoul, 2004 (LE CHANU Patrick, notice (en japonais) page 68, reproduction couleur page 69.) Rubens contre Poussin. La querelle du coloris dans la peinture française à la fin du XVIIe siècle, Gand, 2004 (N°37 notice page 158, reproduction couleur page 159.) Figures de la passion, Paris, 2001 (MALGOUYRES Philippe, n°65 notice page 212, reproduction couleur page 213.) Catalogue des peintures françaises du XVIIe siècle du Musée des Beaux-arts de Reims, Paris, 1997 (N°11 notice pages 41-43.) Dictionnaire des Peintres, Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs, Tome 4, Paris, 1999 (Cité page 54.) Charles Coypel. Peintre du roi (1694-1752), Paris, 1994 (Cité page 83.) The Making of Rubens, Londres, 1995 (N°109 reproduction page 138, cité pages 138-139 et 168.) Antoine Coypel (1661-1722), Paris, 1989 (Pl. XIV reproduction couleur ; cat. n°77 : cité pages 26, 57, 69, 73, 133, 137, 138, 143, 201, 262 ; notice pages 141-142.) Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay. V- Ecole française. Annexes et index, Paris, 1986 (Cité page 231.) Au temps de Watteau, Fragonard et Chardin. Les Pays-Bas et les peintres français du XVIIIe siècle, Lille, 1985 (SCOTTEZ Annie, n°18 notice pages 71-72, reproduction page 72.) Petit Larousse de la peinture, Paris, 1979 (CONSTANS Claire, "COYPEL" pages 397-398, cité page 398.) Le Studiolo d'Isabelle d'Este , Paris, 1975 (N°175 cité page 64, notice et reproduction page 65.) Art français du 18ème siècle, Tokyo, 1969 (N°6, notice (en japonais et français) (absence de pagination).) Au temps du roi soleil. Les peintres de Louis XIV (1660-1715), Lille, 1968 (SCHNAPPER Antoine, "Meudon" page 52, cité ; N°69 notice pages 53-54.) Revue de l'Art, N° I - 2, Paris, 1968 (SCHNAPPER Antoine., "Le Grand Dauphin et les tableaux de Meudon" pages 57-64, Fig. 2 reproduction page 58, cité pages 60 et 64.) Catalogue du musée Baron Martin à Gray , Gray, 1959 (N°172 notice page 50, cité.) Histoire du Château de Meudon, 1923 (Cité page 149 et dans partie "Etat des tableaux du château de Meudon en 1775" (non paginé).) Barockthemen. Eine Auswahl von Verzeichnissen zur Ikonographie des 17. und 18. Jahrhunderts. (2 Bde.) , Berlin, 1956 (Page 44 (source non trouvée).) Les peintres français du XVIIIe siècle, Paris, 1928 (N°60 page 109 (source non trouvée).) Catalogue historique et descriptif du musée de Reims. Peintures, toiles peintes, pastels, gouaches & miniatures, Paris, 1909 (N°141 notice page 37.) La peinture française au début du XVIIIe siècle (1690-1721), Paris, 1906 (Cité pages 188 et 199.) Inventaire des tableaux commandés et achetés par la Direction des Batiments du Roi (1709-1792), Paris, 1900 (Cité pages 106, 107 et 108.) Catalogue historique & descriptif du musée de Reims. Peinture, sculpture, dessins & toiles peintes précédés d'une introduction, Reims, 1881 (N°100 notice pages 135-136.) Exposition rétrospective. Catalogue des Objets d'Art et de Curiosités. Tableaux, Dessins, Tapisseries... exposés dans les salles et salons du Palais Archiépiscopal, Reims, 1876 (N°1491 cité page 117.) Travaux à Meudon, 1853 (A. A-F., documents III, page 47 (source non trouvée).) Mémoires Société Historique , Paris, 1853 (Page 51 (source non trouvée).) Archives du Louvre DDC 9, Paris, 1824 (n°1368 (source non trouvée).) Vies des premiers peintres du roi depuis M. Le Brun, jusqu'à présent, Paris, 1752 (Cité page 15.)

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Silène barbouillé de mûres par Églé (titre inscrit à l'inventaire) ; Silène barbouillé de mûres par la nymphe Égli (autre titre attribué)_1
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