2021.8.1
Ciboire des malades
inconnu
1786-1789
H. 10 cm
Ciboire sur pied : la base à doucine est surmontée d’un pied interrompu par une collerette finement godronnée et par une nodosité précédant la coupe. Cette coupe reçoit un couvercle surmonté d'une croix. L’objet comporte quatre poinçons : à l’intérieur du pied, le poinçon de jurande est en forme de couteau cantonné des chiffres 8 (à gauche) et 6 (à droite) (cf. Renault, 1966, p. 167). Ce poinçon atteste d’une fabrication à Langres, entre 1786 (millésime figurant sur le poinçon) et 1789 (terme de son usage). Cette localisation est en outre vérifiée par la présence de ce même poinçon de jurande sur un objet fabriqué par Claude REBILLY, orfèvre actif à Langres à la fin du XVIIIe siècle (cf. Lerch, 1966, p. 133). Placé juste en dessous, le poinçon de maitrise (sans doute) est surmonté d’une couronne, mais les lettres qui devaient figurer en dessous, désignant le non de l’orfèvre, ne sont pas lisibles. Les deux poinçons situés sur le bord externe du pied, très écrasés, sont difficilement lisibles : il ne nous a pas été possible de déterminer leur fonction et/ou leur attribution. Deux soupières de Claude Rebilly portant également quatre poinçons dont le même poinçon de jurande pourrait être, en l’état, une piste possible d’attribution.
Cette forme sur pied, répandue au cours du XVIIIe, reprend celle d´un ciboire d’autel. Ces formes datent souvent des années 1760-1820 : une datation entre 1786 et 1789 est donc compatible. L´usage spécifique est de distribuer la communion aux malades qui ne peuvent se déplacer et assister aux offices. Ce récipient servant à porter le viatique de la communion, il a donc souvent la forme d'un ciboire mais, comme ici, de plus petite dimension.
propriété de la commune, achat, Langres, musée d'art et d'histoire
2021/08/02 acquis
Hôtel des ventes de Morlaix – Dupont et associés